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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 5/20

LINE UP

-Tom Sutton
(chant+guitare)

-Staffan Björck
(guitare)

-Patrik Andersson Winberg
(basse)

-Hand Lilja
(batterie)

TRACKLIST

1) Staff in the Sand
2) The Red Robes
3) In Thrall to the Sorceress
4) Swords to the Sky
5) Von Sturmer
6) Fallen Children
7) A Shadow in the Hills
8) The Thirst

DISCOGRAPHIE

Red Robes (2016)

The Order of Israfel - Red Robes
(2016) - heavy metal doom metal stoner traditionnel - Label : Napalm Records



- Hahaha ! Sacré Winter ! Tu as tiré le dernier The Vision Bleak. On reconnait les poissards !
- ... Mouais... A ton tour, le Droom. Tire ta future chronique.
- Oh, je suis confiant. Notre musique recèle tellement de pépites tu sais... (je tire au hasard). Tiens, connais pas, ce machin : The Order of Israfel. Du... doom trad ? Banco ! Alors Padre, pas trop jaloux ? Bon courage pour ton Vision Bleak. Je vais m'éclater sur la descendance de Candlemass, perso.

Sauf que non. Ce n'est pas parce que notre musique recèle énormément de joyaux - ce qui est bien sûr la plus stricte vérité - que l'on tombe nécessairement sur de tels joyaux. Il reste statistiquement plus probable de mettre le pied dans un ixième seau de médiocrité que de tomber dans la félicité sonore. Avec The Order of Israfel, nous sommes malheureusement bien loin d'un son à la Candlemass. Oui, le schéma est classique. Oui, les riffs sont lents et lourds (non : personne n'a parlé de riffs inspirés pour autant). Oui, le chant est clair et plus ou moins (ou moins, ou moins, ou moins...) épique. Bref. Théoriquement Candlemass. Sauf que non. The Order of Israfel ne présente qu'un doom metal - lorgnant très largement vers le stoner - sans intérêt ni originalité, au chant nasal totalement raté (ce qui est particulièrement énervant, car lorsque le chant cesse, rien ne choque outre-mesure et la musique devient... agréable, oui, carrément, ou presque). Les lignes de chants sont laides (le refrain de "Swords to the Sky"...). La voix ne sauve rien. Bon courage.
La sonorité du groupe est en revanche fidèle à l'univers de l'artwork, qu'on imagine ensablé, poussiéreux, fiévreux. C'est le côté stoner qui ressort le plus, et plutôt bien, pour le coup. A l'inverse, le groupe n'est jamais aussi bon que sur son instrumental acoustique "Fallen Children", que même la vilaine voix ne parvient pas à altérer, au contraire. Comme quoi, The Order of Israfel possède bel et bien un potentiel. Mais à l'heure actuelle, entre l'absence de forte personnalité, l'absence de riffs mémorables ou de lignes mélodiques pertinentes, il est impossible de crier au génie, ou de chuchoter au bon temps lors de l'écoute. Des trucs comme "Von Sturmer" ou "Staff in the Sand" sont invariablement mauvais. Lorsque le tempo accélère, on sent à nouveau le potentiel croître ; de même lorsqu'il ralentit à l'excès, le chant disparaissant derrière le vrombissement des lentes guitares sur le quart d'heure final de "The Thirst". - Et puis, le chant revient, et l'envie de tout couper revient au galop.


- Winteeeeeer...
- Oui ?
- Tu m'échanges mon Order of Israfel contre ton Vision Bleak ?
- ... Tu es tombé bien bas, mon bon Droomy.



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