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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sébastien Arnaud
(chant+guitare)

-Arnaud Michelet
(guitare)

-Romain Guiramand
(claviers)

-Alexandre Bouteiller
(basse)

-Michael Holzinger
(batteur)

TRACKLIST

1) Prenatal
2) Eclosion
3) Long Night
4) The Awakening
5) Criminals
6) Chrysalide
7) Amaryllis’ Fall part 1 : E.O.S.
8) Amaryllis’ Fall part 2 : Imago

DISCOGRAPHIE

Amaryllis (2016)

Catchlight - Amaryllis
(2016) - rock prog tendance metal - Label : Autoproduction



Catchlight est un groupe qui n’a rien de rassurant. Amaryllis, leur premier effort, est un concept-album d’abord conçu en solo par le guitariste/chanteur Sébastien Arnaud. Puis d’autres membres finissent par s’y greffer pour aboutir à du rock prog metal atmosphérique un poil électro en autoproduction. Et en plus c’est français, avec narration d’une histoire de science-fiction. Bref, ça passe ou ça casse.

Je suis vraiment mauvaise langue car Amaryllis est un enregistrement à écouter d’urgence ! Inspiré par les plus grands (on pense à Tool et Porcupine Tree), le collectif développe une musique progressive entêtante et accrocheuse dès la première écoute. Le côté concept passe parfaitement, permettant avant tout aux morceaux de s’enchaîner avec grâce. En revanche, la partie science-fiction laisse dubitatif et j’ai bien pris soin de ne jamais lire les paroles pour ne pas me pourrir l’expérience. Ainsi, si vous ne comprenez pas grand-chose à l’anglais chanté, vous aurez bien du mal à savoir de quoi on parle. Qu’importe, l’émotion est là, la puissance, l’ambiance… Les trois mamelles du rock prog qui fonctionne ! Il faut bien ménager ses montées en puissance, ne pas lasser l’auditeur par des passages atmosphériques trop longs… Heureusement, Catchlight possède le feu sacré et sait composer des morceaux. Tout s’enchaîne avec plaisir et toujours au bon tempo. Le titre "Criminals", electro, apporte même un peu de variété.

S’il n’y a que huit morceaux, le recueil pèse quand même trois quarts d’heure. Les durées des chansons sont variables mais le quintet n’en fait jamais trop. Tout est pertinent et à la fin de cet Amaryllis, la seule chose que l’on veut c’est le remettre pour s’en reprendre une dose. Le groupe a d’autant plus de mérite qu’il est en autoproduction et que ça s’entend. Le mixage est tout à fait correct mais Catchlight dispose de peu d’artifices pour gonfler sa musique. Pourtant, celle-ci reste riche sans être compliquée. Une belle prouesse, même si des passages rappellent vraiment les formations citées auparavant. On le leur pardonne aisément pour un premier essai, il faudra que la section grenobloise se détache un peu de certains riffs et passages hérités de leurs glorieux aînés. De même, on sent le chant perfectible. Peut-être est-ce la production qui le laisse un peu de côté, mais ce n’est pas le point fort du groupe. Il manque de grain ou de grave ou de sensibilité… Un petit quelque chose, en tout cas. C’est dommage car les mélodies vocales sont aussi réussies que marquantes et le titulaire du micro sait s’énerver pour donner un surplus d’énergie.

Amaryllis est une réussite. Point barre. Catchlight arrive à produire un rock prog efficace, directement assimilable, et qui tient parfaitement la durée. Pour les fans du genre, c’est un must have. Jetez-vous dessus, vous ne serez pas déçus !


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