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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Anthony Mouchet
(guitare)

-Rémi Vanhove
(guitare+batterie+programmation+sample)

-Raphaël Verguin
(violoncelle)

-Jérémy Tissier
(basse)

TRACKLIST

1) Phrase 7
2) Psygnosis Is Shit
3) Восто́к
4) Storm
5)
To Neptune
6) Mûe
7) Psamathée
8) Sünyatã
9) Nirvāṇa

DISCOGRAPHIE

Human Be[ing] (2014)
Aaliens EP (2015)
N E P T U N E (2017)
Mercury (2023)

Psygnosis - N E P T U N E
(2017) - postcore death metal - Label : Autoproduction



- Toi t’aimes vivre dangereusement, non ?
- Ouaip, c’est mon truc. L’autoroute ? A contresens, toujours. Mes biscottes? Tartinées des deux côtés.
- Des deux côtés ?
- Ouaip, des deux côtés. Ça t’en bouche un coin, non ?
- Ah mais ouais… Et dans ton groupe, pareil non ?
- Pareil. Là on a sorti un album de post-metal de 77 minutes…
- La vache, c’est long…
- Et instrumental en plus ! Ça t’en bouche un c… Hé ? Ça va ??  Ah purée, il s’est évanoui… Quelle lopette quand même…

 
Lopette, lopette, c’est vite dit. Sincèrement, quand on vous annonce la sortie d’un album de trucs en post, long de plus d’une heure et quart et qu’on vous dit qu’il n’y a pas de vocaux, votre réaction, ce n’est pas de fuir en courant ? C’est la mienne en tout cas. Avec ou sans violoncelle en lead, j’active le mode « escape ». Mille écueils, probabilité de réussite non significativement différente de zéro. Alors forcément, quand le sympathique violoncelliste se fend d’un « Tu penses le chroniquer, non ? », la réponse est mal assurée. « Moi ? Ah… oui, oui, bien sûr ! Evidemment, ha ha ha ha ! Comment ne vais-je pas chroniquer ce pavé imbit… si bien sûr ! »  Et le cerveau cogite déjà pour trouver une excuse « Ah salut Raphaël, finalement j’ai pas pu le chroniquer… je… des hackers russes ont séquestré tous mes fichiers de chroniques…  » Et puis, courageusement, on se décide à l’écouter, au moins une fois. Par acquit de conscience. Et parce que l'album précédent était franchement intéressant, à défaut d’être ultra personnel. Et là, on se rend compte tout de suite que ça va le faire. Que le violoncelle introduit une dose de mélancolie rappelant douloureusement GSY!BE et (surtout) A Silver Mount Zion. Que, malgré une ambiance « post » délibérée, ça va riffer sec. Que, les influences multiples toujours présentes – comprendre Gojira et Hypno5e -  ont été parfaitement assimilées et intégrées dans une approche plus personnelle.
Les premières minutes font craindre un usage abusif des voix-offs ? Que nenni ! On ne les entend qu’au début et à la fin de l’œuvre. Et on se laisse porter par Neptune, le dieu des océans, qui nous offre un voyage au cœur des tempêtes, mais aussi de magnifiques instants de paix (ah "Восто́к"…). Psygnosis est peut-être post, mais il est d’abord metal. Impossible d’en douter après l’écoute de la seconde partie de  "Storm", version métallique de l’été de Vivaldi, tempête magnifiquement amenée, ou du court et séduisant "Mûe" où le groupe se convertit soudainement en parangon du metal traditionnel, à la plus grande surprise de l’auditeur. Les guitares hurlent, hennissent, creusent, rampent, mais se fendent aussi de magnifiques phrasés, accompagnant parfaitement le chant du violoncelle, tout au long de ce superbe périple, poétique comme peu d’œuvres métalliques peuvent l’être – on sent l’esprit de  f#a# rôder… Quelques défauts ? Disons plutôt, un petit défaut – l’extrait choisi en voix-off sur "Sünyatã", pas terrible - et un mystère : le choix du nom des titres. Exemple : "Psygnosis is Shit" ne résume en rien ce morceau puissant et intense. Et puis ces espaces entre les lettres du nom de l’album… Y a message ? Nous Envahissons Parfaitement Ton Univers Névrotico Euphorique ? On s’en fout ? Peut-être…


« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », disait Paul Pogba… Psygnosis l’a bien compris et sort grandi d’un projet ambitieux où le cassage de gueule – et l’ennui du fan -  étaient l’option la plus probable. Neptune est magique et métallique à la fois. Les Mâconnais réussissent l’exploit de gratifier l’auditeur d’une énorme ration de riffs, tout en le charmant grâce aux mélodies toujours un peu tristes que Raphaël sort de son instrument et, plus généralement, grâce à l’ambiance onirique d’un album qui incite au départ. Bravo.



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