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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Yaromisl
(guitare+claviers+basse+instruments traditionnels)

Guests

-Dusk
(chant)

-Lycane
(batterie)

TRACKLIST

1) Dive into the Night
2) Forgotten
3) Confession of Voiceless
4) Frozen Space
5) Where the Stones Drone
6) KoloSlovo
7)
Cold Bonfire
8) Winter Lullaby


DISCOGRAPHIE


Zgard - Within the Swirl of Black Vigor
(2017) - black metal folk - Label : Svarga Music



« … And 14 points go to… Ukraine ! » Et ouais, comme toutes les années depuis pas mal de temps, quand on parle de black/pagan/folk, l’Ukraine revient toujours sur le tapis, avec sa horde de groupes et autres one-man-bands prêts à conjurer les forces sacrilèges, en général pour notre plus grand plaisir. Yaromisl, le Monsieur derrière le projet Zgard, est entré dans la bataille depuis 2012. Et comme il est gentil, il nous a tous traduit.

Nous en lui savons gré, puisque, pour tout avouer, notre machine ne nous permet pas d’entrer les symboles cyrilliques en track list. Du coup, nous allons pouvoir parler de Within the Swirl of Black Vigor, sixième méfait de l’artiste objet de la chronique, plutôt que de l’inscription indéchiffrable originale. Au programme ? Du black/pagan/folk, donc. Zgard a pour lui une intensité jamais reniée tout au long des sept morceaux, après l’intro de rigueur au format standard, et une certaine variété du propos, même si l’on reste en terrain connu. Paradoxalement, les références les plus évidentes ne sont pas toutes à chercher en Ukraine, mais du côté de l’Italie – la première accélération de "Forgotten" fait furieusement penser à Selvans - et de la Roumanie, donc, bien entendu, de Negura Bunget, pour cause de présence répétée d’instruments folkloriques aux sonorités proches de celles employées par les Carpathiens kvltes
A ces références sylvestres, le sieur Yaromisl ajoute une bonne dose de claviers et introduit même du chant féminin à la Dead Can Dance sur "Confession of Voiceless", versatile et légèrement mélancolique, le meilleur titre de l’album. C’est d’ailleurs bien cette versatilité et ce côté « feu flammes » qui rend Within the Swirl of Black Vigor attrayant et énergique en diable du début à la fin. Outre "Confession of Voiceless", on retiendra également "Koloslovo", le titre le plus folk et le plus catchy de l’œuvre, avec son ambiance très Skuggsjá, et le très agressif, mais pas bas du front, "Cold Bonfire". Côté doléances, outre le fait que Zgard se  limite, d’une certain manière, à resservir, de manière fort maîtrisée, certes, des sonorités et des lignes musicales maintes fois entendues, on déplorera un chant black pas totalement convaincant, Dusk, invité pour pousser des hurlements d'orque agacé,  n’arrivant pas à nous filer la chair de poule. N'est pas Varg Vikernes qui veut - on parle de musique seulement, hein. Il n’empêche que ce Within the Swirl of Black Vigor est un album plaisant que les fans du style peuvent s’ingurgiter sans risquer l’empoisonnement. Les nostalgiques de la première époque de Mortiis apprécieront même le trip Ånden som gjorde opprør offert par Zgard sur le titre final, "Winter Lullaby".


Yaromisl a mis de l’envie dans sa nouvelle création, et cela se sent. Alors, bien sûr, tous les ingrédients ayant servi à composer l’album sont connus et archi-connus, mais la manière dont Zgard les utilise est vraiment plaisante. Within the Swirl of Black Vigor est un bon album, varié et accessible, que l’on pourra écouter dans les chaumières durant les longues soirées d’hiver, à côté d’un bon feu crépitant et d’un joli clavier Bontempi.



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