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CHRONIQUE PAR ...

77
Sven
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Ice-T
(chant)

-Ernie C
(guitare)

-Juan Of The Dead
(guitare)

-Vincent Price
(basse)

-Sean E Sean
(samples)

-Ill Will
(batterie)

TRACKLIST

1) Civil War
2) The Ski Mask Way
3) This Is Why We Ride
4)
All Love Is Lost
5) Raining Blood / Postmortem (Slayer Medley)
6) God, Please Believe Me
7) Walk With Me…
8) Here I Go Again
9) No Lives Matter
10) Bloodlust
11) Black Hoodie

DISCOGRAPHIE

Bloodlust (2017)

Body Count - Bloodlust
(2017) - fusion gangsta rap metal énervé - Label : Century Media



Après vingt-cinq ans de carrière, on pourrait attendre d’un musicien qu’il se soit assagi, qu’il ait adouci le propos, qu’il soit plus consensuel. C’est d’ailleurs ce qui se produit pour la plupart des groupes. Au lieu de ça, Ice-T décide en 2017 de faire un bon gros doigt d’honneur assorti d’un énorme « FUCK !!! » et de livrer avec Bloodlust l’album le plus agressif de la carrière de Body Count. Rien que ça ? Oh non, bien plus !

Body Count est l’affirmation du côté métalleux d'Ice-T, plus connu par les jeunes générations pour son rôle de flic dans Law And Order. En parallèle, le chanteur/rappeur/acteur originaire du New Jersey n’a jamais cessé d’être un fervent défenseur de la cause afro-américaine et de dénoncer les errances et les bavures de la police US. Le groupe avait notamment créé une polémique (à l’origine du début de sa renommée) avec le titre "Cop Killer". Officiant dans un rap metal extrêmement revendicatif, l’album éponyme sorti en 92 obtient un succès important critique et commercial. Sa carrière s’est, par la suite, poursuivie en faisant moins de vagues, même si Born Dead avait réussi à entretenir un peu la flamme. Mais la hargne de Ice-T et de Body Count, malgré une histoire tragique et la perte de plusieurs de ses membres fondateurs au fil des ans, n’a jamais faibli, et le gang avait prouvé au monde du metolz qu’il était toujours présent et énervé en 2014 avec l’excellent Manslaughter qui alternait, comme aux plus grandes heures du combo, énergie, colère, une dose d’humour potache du ghetto, des messages toujours aussi directs, le tout sur fond de bon gros metal ultra efficace. Trois ans plus tard sort donc Bloodlust. Que peut bien cacher ce nom digne d’un album de Cannibal Corpse et cette couverture digne d’un dessin de votre petit cousin de 13 ans ? Une énorme mandale dans la face, oh oui ! Et une affirmation, si besoin était, que Body Count est plus que jamais un groupe de metal. Il va le démontrer avec une puissance dont on n’aurait jamais cru capables Thé Glacé et ses potes.
Dès les premières notes de "Civil War", l’alerte est lancée : c’est la guerre ! Soutenu par des riffs et un solo supersonique de Dave Mustaine en personne, les hostilités sont lancées de la meilleure des manières. Le chant est toujours aussi revendicatif, le morceau est terriblement accrocheur, l’énergie semble être au rendez-vous. Qu’en est-il du reste ? La différence notable de cet album, par raport aux autres, est la présence d’invités de renom. Après Mustaine déjà cité, ce ne sera pas moins que Max Cavalera et Randy Blythe (chanteur de Lamb Of God) qui viendront pousser le beuglement respectivement sur les bien agressives "All Love Is Lost" et "Walk With Me...". Ces titres sont, malgré leurs qualités certaines, plus classiques et moins marquants que leurs petits copains. L’OVNI de la galette, car il en faut un, est "Here I Go Again" et son ambiance horrifique, malsaine, lente et oppressante. La joyeuse bande nous gratifie également d’une double reprise en forme d’hommage à Slayer, présenté par Ice-T comme l’une des influences principales de Body Count. Et bien entendu, la violence des bas-fonds de Los Angeles est plus que présente avec notamment la monstrueuse triplette finale "No Lives Matter" / "Bloodlust" / "Black Hoodie" et sur "This Is Why We Ride" et ses guitares déprimées et mélancoliques. Tout au long des onze morceaux qui le composent, Bloodlust n’a de cesse de démontrer que l’âge de la retraite n’a pas encore sonné pour Ice-T qui n’a jamais semblé aussi énervé depuis le début de sa carrière. Ernie C est toujours aussi précis, ses riffs et ses soli sont efficaces comme rarement. Leurs comparses délivrent également une prestation de haut vol, avec une mention spéciale à la section rythmique qui ruine les cervicales en beauté. La musique du groupe est toujours plus variée, puissante et implacable, délivrant uppercut sur uppercut jusqu’à porter le coup final avec "Black Hoodie" qui laisse son auditeur à terre, hébété, mais impatient d’en découdre à nouveau.


« Pamphlet : Petit écrit en prose au ton polémique, violent et agressif » selon le Larousse. Ça colle, on peut le dire: Bloodlust est un sacré pamphlet dans la gueule ! D’une agressivité et d’une maîtrise incroyables, Body Count met tout le monde d’accord et livre ce qui est sans doute son album le plus violent et possiblement le plus intéressant. Et offre la preuve que la maturité ne s'accompagne pas forcément de calme et de sérénité. Et certainement pas de ramollissement dans le cas de Thé Glacé !


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