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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Jonathan "Johnny" Plague
(chant)

-Volkar Kael
(guitare)

-Michael Montoya
(guitare)

-Justin Bock
(basse)

-Adrienne Cowan
(claviers)

-Arturo "Art" Cruz
(batterie)

TRACKLIST

1) A New Day
2) Nameless Walker
3) Kings Of Carnage
4) Soul Eater
5) From Failure, Comes Clarity
6) Blood Of My Enemy
7) Snakeskin
8) Never Alone
9) 5150
10) Either Way You Lose
11) A Walk Among The Dead
12) Dark Waters

DISCOGRAPHIE


Winds Of Plague - Blood of my Enemy
(2017) - metal symphonique death metal metalcore virile - Label : SPV eOne



Si j'avais Johnny Plague et ses 95 kgs de muscles en face de moi, je lui dirai tout de go. Sans hésiter. Car chez Les Éternels, on ne mâche pas nos mots, on n'a pas peur de se faire défoncer la tronche à coups de tessons de bouteilles, de se faire écrabouiller le visage avec une brique ou de se faire péter les deux rotules lors d'une rencontre brutale avec une paire de ranger format XXL. Je lui dirai : « OK, bon, Johnny, vos trips guerriers à la con, là, votre virilité adolescente et l'affirmation prépubère que rien ni personne ne vous fait peur parce que vous êtes des guerriers de l'enfer de la brutalité… ben ça va cinq minutes. Grandissez un peu ».

Vous l'aurez compris, rien ne change vraiment dans les paroles et les thèmes de Winds of Plague : l'auditeur se fait seriner durant trente-six minutes d'hymnes à la force, à la guerre et que tiens, allons nous baigner dans le sang de nos ennemis parce qu'on est des badass. Et – ça n'est peut être pas le cas pour vous – ça commence à devenir un peu lassant. Pas la peine pour autant de parler de licornes, de prés fleuris et de rivières glougloutant paisiblement, mais ça ne vous dirait pas d'écrire des trucs un tout petit peu moins con, au bout d'un moment ? Bref. Cinquième album, donc, des changements de line-up – Johnny restant l'inamovible pivot – mais une continuité visuelle et musicale avec les précédents : il n'y aura pas de grosses surprises durant les onze titres de Blood of my Enemy.
La recette est toujours la même : un gros deathcore mâtiné de claviers et d'arrangements vaguement symphoniques, des gros riffs invitant au headbangue, des breackdowns et une bonne patate bien grasse. Difficile de faire la fine bouche, le mélange fonctionne, Winds of Plague connaît son job et se montre toujours aussi efficace malgré une inconstance qualitative d'un titre à l'autre. Sans jamais tomber dans le lamentable, Winds of Plague a toujours su nous proposer des titres relativement passe-partout, sans grande substance ni accroche : le prévisible "Nameless Walker" et son refrain banal ou même le titre phare "Blood Of My Enemy" et son chant féminin dispensable, sans réel moment euphorisant. Mais comme toujours, la bande à Johnny arrive à nous proposer de bien bonnes mandales sèches et percutantes dont nos visages tuméfiés se souviendront.
L'introduction de chœurs hardcores – un refrain ou une ligne de chant beuglé par une foule de punks sifflant des bières depuis cinq heures – fait son petit effet à plusieurs moments : sur le très bon "Snakeskin", par exemple, sur "Never Alone" bien saupoudré de blasts furieux ou encore la rythmiquement imparable "A Walk Among The Dead" – citons également "Either Way You Lose" et son chœur vibrant qu'on imagine déjà chanté à tue-tête par une fosse gluante emplie de gros bonshommes en sueurs, le poing levé en signe de défi et de virilité. Tant de testostérone que c’en devient émouvant. Mais force est de reconnaître que ça marche plutôt bien : même la sombre, lente et tortueuse "5150" vaut le coup d'esgourde. Non, musicalement, le principal reproche à faire à Blood of my Enemy, c'est le chant moins varié de Johnny qui se contente de ses (efficaces) hurlements hardcore à 100 % : plus aucun growl death râpeux à l'horizon, et ça manque cruellement.


Tiens, s'il me reste assez de dents pour pouvoir articuler suffisamment et me faire comprendre, je lui dirai ça aussi, à Mr Plague : « Ve voulais auffi vous dire, monfieur Dvohnny : on aimerait vafement que vous refaffiez un peu de growl bien deaf, f'était bien cool quand vous… hein ? Oui, OK, ve ferme ma gueule. Dévolé. »



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