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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Linda Toni Grahn
(chant)

-Viktor Carlsson
(chant+guitare)

-Ken Kängström
(guitare)

-Jonas Asplind
(basse)

-Karl Löfgren
(batterie)

TRACKLIST

1) Enter the Cipher
2) Valkyria
3) My Soldier
4) Winterfall
5) Titan's Call
6) The Rising
7) A Mind's Escape
8) Play With Fire
9) I Receive
10) Starlight
11) Carolus Rex

DISCOGRAPHIE


Follow the Cipher - Follow the Cipher
(2018) - metal symphonique melodeath power metal, metal mélodique=metal moderne - Label : Nuclear Blast



Mesdames et Messieurs, Nuclear Blast est fier de vous présenter son tout nouveau joujou : prenez un zest d’electro, une touche de sympho, un chouillat d’heavy, quelques pointes de power metal. Mélangez. Rajoutez des chanteurs maquillés, un visuel assez dégueulasse mais fait pour plaire aux jeunes (je suppose), laisser reposer quelques semaines (le laps de temps entre la signature et la sortie de l’album, CQFD) et vous obtenez leur nouveau groupe de metal moderne, Follow the Cipher, tout droit venu de Suède. Mais ne prenez pas peur, ne vous fiez pas aux préjugés et lisez la suite avec attention ! Car vous pourriez finalement tomber sous le charme de ce groupe, aux apparences trompeuses mais avec un vrai caractère.

J’ai la chance de connaitre Follow the Cipher depuis presque un an, car j’avais vu, par le plus grand des hasards, le clip d’une de leurs chansons sur Youtube (en suggestion pendant que j’écoutais Sabaton) et ça m’avait plutôt plu. Mais je fus vite frustré de ne rien trouver les concernant, hormis une page Facebook. Les mois passent et la troupe  annonce une signature chez Nuclear Blast, suivie de la sortie de l’album quelques semaines plus tard. Alors oui, au vu de mon introduction, vous vous dites « mon dieu c’est quoi cette horreur » et je vous répondrai qu’en faisant abstraction du matraquage commercial de Nuclear Blast (NB), il y a vraiment du bon ici. La crainte est cependant légitime. Personnellement, un groupe qui sort son premier album direct chez NB ça fait peur, car on prend tous du plaisir à suivre une formation de ses démos de garage, à leur premier label de taille moyenne avant, si tout se passe bien, de signer chez un mastodonte. Ici rien de tout cela. Mais il y a plusieurs raisons à cette signature surprise. Le groupe est né de la rencontre (en 2014) entre la vocaliste, Linda, et Ken, compositeur et guitariste. Ce dernier a déjà créé Follow the Cipher (FTC) mais dans le simple but d’un projet solo, il voulait juste auditionner des chanteuses pour avoir un apport féminin. Suite à cette rencontre et au feeling qui se créa entre eux, FTC est devenu un vrai projet de groupe. Ken était connu chez NB pour sa participation en tant que collaborateur sur certains albums de Sabaton, eux même chez NB. De plus, les Suédois tournent depuis plus de deux ans, sans support physique, et ont acquis leur petite popularité là-dessus, bien aidés par les mêmes Sabaton, qui organisent chaque année un Sabaton Open Air Fest, où FTC a joué. Nuclear Blast expliquera notamment que leur énergie sur scène est assez étonnante. Cela pose les bases de cet enchaînement assez surprenant. FTC n’est pas Sonic Syndicate (pur produit de consommation crée par le label) et a son identité.
Malheureusement celle-ci se cherche encore un peu et cet album éponyme part un peu dans les sens par moments. Nous avons droit à une introduction très Nightwishienne, qui ne ferait pas tâche sur Imaginaerum. "Enter the Cipher" est très symphonique et orchestrale et plutôt plaisante sans atteindre les compositions de Tuomas. Le single "The Rising" (efficace à défaut d’être original) ainsi que l’excellent et magnifique "Titan’s Call" rentrent également dans le champ du metal sympho. Le second cité opère dans un style plus mid-tempo, plus léché et qui procure rapidement des émotions pour être au final le titre le plus réussi de l’album. Car il y a des erreurs de parcours. A qui imputer la faute de certains titres, plus proche du metal moderne que propose Amaranthe (pire invention du 21ème siècle en terme de musique selon moi) ? Des morceaux tels que "My Soldier", "A Mind’s Escape" ou "I Receive", sont, en terme de rythme, assez insupportables, tant c’est calibré pour plaire aux jeunes. Le schéma est de plus stéréotypé (un peu d’électro, quelques riffs piquant mais point trop et  un chouillat de grunts). Mais là ou FTC va sortir du lot, c’est que, même sur ces mauvais titres, ils ont dans leur rang une future grande, en la personne de Linda. Voix posée, énergique, énervée, elle alterne plusieurs styles sans trop pousser (pas d’envolée lyrique). La magie opère quels que soient les morceaux. Elle donne beaucoup de relief aux compositions. Notamment sur le single et futur hit en puissance "Valkyria", où sa voix criarde,  rappelant les débuts de Sharon (Within Temptation) fait mouche. Ce titre se rapproche d’un power metal mélodique mais pêchu tout comme "Winterfall" (tout premier titre écrit par le groupe) et surtout le populaire (suite à un sondage sur la page facebook du groupe) "Play With Fire". Ce dernier a tout du titre culte. Grosse intro, refrain mémorisable, mélodie efficace, voix parfaite. Ça envoie sévère, même si je préfère l’énergie de "Valkyria" ou la beauté de "Titan’s Call". Les Suédois proposent également une fin d’exercice étonnante avec un "Starlight" assez WTF (sans Linda, à base de chant clair masculin et grunts) mais qui s’avère très réussi, et la reprise du titre de Sabaton, "Carolus Rex", composé par Brodén et Ken. Si elle n’atteint pas la puissance de l’originale, cette proposition remplit le cahier des charges.

Bien qu'il fut difficile de noter cet album, le rendu final n'est vraiment pas mauvais. Individuellement, beaucoup de titres sont clairement au niveau. Cependant, et c’est le problème de ce metal dit moderne, le mélange des genres ne passe pas toujours. Ici nous alternons power metal, metal symphonique, metal mélodique, melodeath etc. Du coup,  l’album manque de cohérence. Ils devront forcer sur ce metal moderne, quitte à perdre de leur authenticité (autant vous dire que je suis contre cette option) ou bien s’affranchir de cette contrainte (où est le rôle de NB la dedans ?) et approfondir le power mélodique et symphonique, car des morceaux comme "Enter the Cipher", "Valkyria", "Titan’s Call", "Play with Fire" ou encore "Starlight" laissent présager un énorme potentiel. Désormais, et c’est là que le plus dur commence, Follow The Cipher doit réussir son second album. En attendant, j’espère les voir sur scène afin de vérifier que leur réputation en live n’est pas usurpée.


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