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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Tyler Jacob Brown
(chant)

-Adam Thiessen
(guitare)

-Brandon Scurlark
(guitare)

-Brian Krahe
(basse)

-Dan Cece
(batterie)

TRACKLIST

1) Disclosure
2) Melting Point
3) Void Fracture
4) Buoyancy
5) Emigrate
6) Apathos Vacant
7) Apathos Renaissance
8) Immolation Fist
9) God Rays
10) Maelstrom

11) Solem Vatem
12) Terminus

DISCOGRAPHIE

Solem Vatem (2018)

Krosis - Solem Vatem
(2018) - death metal - Label : Unique Leader Records



Krosis. Quelle signification derrière ce terme inexistant dans le Larousse ? Et quelle traduction pour ce titre d’album en latin ? Et bien il s’avère que le premier se rapporterait à un prêtre-dragon dans le jeu d’action « Skyrim ». Quant au deuxième, il pourrait se traduire par « la poétesse du Soleil ». Le rapport entre les deux ? Aucun. Un indice sur la musique ? Pas du tout. La qualité du disque ? Venez la découvrir.

Les plus affutés d’entre vous – ou les plus fainéants, c’est selon – auront identifié le label auquel appartient Krosis : Unique Leader. Et tout comme on est à peu près sûr de trouver du poisson dans une poissonnerie, ou de la viande dans une boucherie, chez le label américain, on sert du death. Et si on veut être plus précis, on peut même affiner en précisant death technique et brutal death presque exclusivement. La précision « presque » est largement de mise ici, puisque le quintet né en 2014 et originaire de Railegh, en Caroline du Nord (tout comme Killwhitneydead, As Oceans ou Impale The Betrayer), évolue dans un style plutôt associé au deathcore, mais possédant une très grande touche de technique. A vrai dire, si l’on veut être complet, on peut parler d’un « djentcore technique sympho-mélo et atmosphérique ». Du grand n’importe quoi en somme, mais à y écouter de plus près, on dénote une certaine cohésion dans ce large spectre.
Krosis est typiquement ce qu’il est devenu courant d’appeler de nos jours, un groupe de « metal moderne ». Du modern metal par-ci, du metal moderne par là, ça y est : après le metalcore et le djent, voici venu l’heure du metal moderne. Mais que cela veut-il signifier au juste ? Très difficile à décrire dans le détail, il est pourtant très facilement – et paradoxalement – reconnaissable par sa qualité de fourre-tout. En premier lieu, par une qualité de production hors-norme, et en deuxième lieu, par le mélange de plusieurs styles à succès auprès du public. Metal moderne certes, mais on peut tout de même préciser que Krosis évolue dans la branche « deathcore » du moderne. De même que la nouvelle vague actuelle comprenant Shadow Of Intent, Obscure Of Acacia, Enterprise Earth, A Night In The Abyss ou encore Bind The Sacrifice. Et on sent que la formation a su s’adapter et venir s’agripper au courant depuis son premier album Mount Of Sacrifice, quatre ans plus tôt, en 2014.
Pour ce Solem Vatem, d’une durée de cinquante-quatre minutes (tout de même !) pour douze titres, les Américains nous ont fait part de tout leur attirail d’influences. Et s’il est facile de discerner l’omniprésence de The Faceless dans la majorité des titres, de Born Of Osiris (sur certains fantastiques breakdowns comme celui de "Melting Point") ou de Shokran par l’intermédiaire des tons orientaux du clavier (début de "Terminus"), il est moins aisé de sentir des touches, pourtant présentes, de Guardians, Within The Ruins, Veil Of Maya, Lorelei, et même surprenant d’entendre des riffs à la Annihilator. Tout cela se perçoit dans l’introduction "Disclosure" mettant en avant une ambiance électro atmosphérique, un solo mélodique, des apports djenty pour un deathcore lourd et massif. C’est d’ailleurs dans ce côté électro et dans la présence régulière de samples vocaux que l’on sent l’influence de VOM, comme dans la très longue "Apathos Vacant", l’interlude éponyme ou le final "Terminus".
En ce qui concerne le côté deathcore/djent, Krosis peut divulguer quelques claques comme dans les tueries que sont "Melting Point" et son accélération groovy juste après le breakdown, dans l’instrumentale "God Rays" avec son breakdown de fin supermassif, dans "Maelstrom" et ses ambiances orientales, ainsi que son clavier en parfait accord avec le reste des instruments. Le mixage donne la part belle au bassiste qui en profite dans "Buoyancy" ou "Terminus". Quant au batteur, il arrive aisément à suivre la cadence imposée par les gratteux comme vous le constaterez dans "Immolation Fist". Seul le chanteur, qui n’est pas mauvais pour autant, n’arrive pas à capter l’attention de l’auditeur plus que de raison. Voilà donc un point à améliorer pour un groupe qui ne peut laisser qu’envisager un avenir radieux à ses fans. Attention aux longueurs tout de même.


Krosis fournit donc un Solem Vatem très homogène, que l’on peut presque qualifier d’album de la maturité, ce qui est rare pour un deuxième album. Bien sûr, il n’est pas parfait, car il comporte quelques lourdeurs et éléments à améliorer, mais si la formation de Raleigh continue à progresser avec une telle rapidité, nul doute que leur troisième album va tutoyer des sommets. A bon entendeur. A vos écouteurs.



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