CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
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TRACKLIST
1)Dysfunctional Hours (feat. Anders Friden)
2)Schizo (feat. Peter Tägtgren)
3)Devotion (feat. Jari Mäenpäa)
4)The Overshadowing (feat. Christian Älvestam)
5)Paper Trail (feat. John Bush)
6)The Dawn of All (feat. Björn "Speed" Strid)
7)Cold Is My Vengeance (feat. Maurizio Iacono)
8)My Name Is Fate (feat. Mark Osegueda)
9)The Gilded Dagger (feat. Richard Sjunnesson & Roland Johansson)
10)Closer To The Edge (feat. Guillaume Bideau)
DISCOGRAPHIE
À la base, Out of the Dark est la partie dite «noire» d’une double compilation censée opposer la lumière, avec Into the Light, à l’obscurité. Cette dernière étant bien entendu représentée par certains frontmen de la frange extrême du label tels Anders Friden ou Peter Tätgren, avec Wichers (Soilwork) à la composition. Sur le papier, l’intention est louable.
Nuclear Blast a soigné le début de sa compilation : "Dysfunctional Hours" est un des titres phares, du genre idéal pour « marketer » l’ensemble. Imaginez Anders Friden qui chante du Soilwork, cela n’étonnera personne et l’on avancera même que cela reste dans la famille. Histoire d’en remettre une salve arrive "Schizo", menée par un Tätgren dont la voix oscille entre celle d’Hypocrisy et celle de Pain, mais qui finit par opter (Soilwork Style oblige) pour le côté Pain (le titre étant tout de même assez marqué par le groupe). Le label comptant également Wintersun parmi ses troupes, il est tout naturel que Jari Mäenpäa soit de la partie ("Devotion"). Performance par ailleurs, puisqu’il parvient à transmettre quand même un peu de son groupe, bien qu’il faille attendre quasiment la moitié du titre pour avoir quelque chose de consistant (mais vraiment intéressant).
Par la suite, "The Overshadowing" retranscrit bien les vains efforts de Christian Alvestam pour éviter une soupe mélo-indigeste, rendue même vomitive par les 14 pistes qui la composent sur ce CD de promo. Ce n’est déjà pas facile de chroniquer quand c’est très moyen, mais du très moyen haché dépasse tout ce qu’on peu imaginer. Une seule critique, en 14 morceaux également : ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca-ca. Ce coup de gueule ayant été poussé, cela devrait aider à digérer le reste des titres morcelés de la sorte. Heureusement, comme on n’est pas fous chez Nuclear Blast, les hits accueillant les Friden et Tätgren sont entiers. L’essentiel est (presque) préservé.
Parce que le superflu arrive : "Paper Trail" se cantonne malheureusement à une sorte de hard FM, sans intérêt, "My Name Is Fate" ne se transformera certainement pas en « My Name Is Fame » malgré un bon refrain, enfin "The Gilded Dagger", qui avait peut-être pour but un passage de flambeau à la jeunesse montante de Sonic Syndicate, restera un titre de metalcore emprunt de melodeath relativement moyen mais qui ravira les aficionados du style (refrain catchy, break en voix claire intéressant, growl typique, le tout bien maîtrisé). Même "The Dawn of All", bien que du Soilwork pour Soilwork (Peter Wichers écrit pour Bjorn Strid), ne fait pas mouche, car un peu « molle du genou », et malheureusement bien représentative de l’évolution des groupes de melodeath qui deviennent «emopresquedeath».
Petits rayons de lumière dans cette obscurité, "Cold Is My Vengeance" pointe ses riffs qui sentent bon le death melo old school, son vrai growl et ses blast beats qu’on avait oubliés l’espace de quelques titres, sans oublier ses roulements de batterie caractéristiques. Le titre en lui même n’a rien d’exceptionnel si ce n’est qu’il ramène les oreilles dans le droit chemin auditif. Enfin, "Closer to the Edge" permet de souligner le vrai talent vocal de Guillaume Bideau (Mnemic) qui growle, hurle, et se démène sur un titre malheureusement d’un intérêt faible.
Out of the Dark est de ces compilations qui attirent par les noms qu’elles contiennent, un peu à l’image de ces All-Star Games de basketball américain si spectaculaires et prisés des supporters, et où le public lui-même vote pour choisir ses joueurs. Le résultat est peut-être spectaculaire, mais au niveau technico-tactique, cela laisse souvent à désirer, simplement par manque d’unité. En gros, le contenu ne vaut pas le contenant.