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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Wai Yan
(chant)

-Phoe Zaw
(guitare)

-Tin Zaw Shane
(guitare)

-Kaung Mya Ohn
(basse)

-Sankar Grind
(batterie)

TRACKLIST

1) Blind Conductor
2) Lab-Rat
3) Undead
4) This Is Us
5) The Artificial Population
6) Disaster Around You
7) Numbers Of Genocide (969)
8) Let Bygone Be Bygone

DISCOGRAPHIE


Last Days Of Beethoven - Blind Conductor
(2017) - death metal metalcore mélodique - Label : The Sun Music



Les derniers jours de Beethoven, l’un des plus grands musiciens de l’ère contemporaine, sont entourés d’un flou médical, notamment concernant sa mort. Ce qui est sûr, c’est que le compositeur, sourd à la fin de sa vie, aura souffert jusqu’à son dernier souffle. N’ayez pas peur, il n’en sera pas de même pour vous durant cette chronique. Puisqu’il ne s’agit pas de Last Days Of Humanity.

Petit point culture primordial pour ce cinquante-cinquième épisode de notre tour du monde. Doit-on parler de la Birmanie ou de Myanmar ? Très difficile à établir, tant cela varie d’un pays à l’autre. La France utilise officiellement le nom de « Birmanie » mais les habitants dudit pays privilégient l’appellation de « Myanmar », en référence aux « premiers habitants du monde », rien que ça. Les Birmans étant l’ethnie majoritaire peuplant cette nation mais non la seule et unique (plus de cent-trente-cinq officiellement), le fait de l’appeler Birmanie est donc un tantinet réducteur. Après avoir mis les points sur les i, les barres sur les t, les queues sur les q, et les cédilles sous les c, passons au cœur du sujet, à savoir cette chronique d’un groupe fondé en 2006 dans la plus grande ville du pays, Rangoon ou Yangun en birman, qui n’est donc pas la capitale, puisque c’est Naypyidaw qui possède ce prestigieux titre depuis peu.
Et si vous ne trouvez pas qu’une chronique d’un groupe birman est un évènement fabuleux, vous changerez sûrement d’avis que vous vous serez rendu compte que les encyclopédies métalleuses n’en recensent que neuf en tout et pour tout. Et Last Days Of Beethoven ferait presque partie des meubles dans le paysage métallique local. Malgré tout, ce Blind Conductor est arrivé onze ans après la conception du groupe, en raison de la difficulté de mener à bien ce projet dans un pays bien plus enclin à la K-Pop et au RnB, et assez réfractaire à ce genre de musique. Paru sous le label local local The Sun Music, il comporte huit morceaux dépassant légèrement la demi-heure. Des points négatifs il y en a, incontestablement, des points positifs aussi, et heureusement. Mais ce qu’il faut souligner avant tout, c’est la qualité de production qui est exceptionnelle si on prend en compte les moyens à disposition dans cette partie du monde.
Au final, cette caractéristique a le don de fortement mettre en valeur une musique qui reste « banale », entendez par là que le quintet produit un metalcore mélodique que l’on peut rapprocher des Suisses de Breakdown Of Sanity. L’ouverture éponyme, dont les premières secondes rappellent étrangement Dragonforce n’est donc qu’un leurre. Pas de titre sortant la tête de la forêt donc, mais une qualité homogène puisqu’aucun ne mérite de finir dans une corbeille à papier non plus. On peut potentiellement mettre en avant des pistes énergiques telles que "Undead", "Disaster Around You" et sa trame au piano éparse ou encore "Numbers Of Genocide (969)". On peut souligner le fait qu’une partie des chansons sont scandées en birman, et véhiculent un message de paix et d’harmonie entre les peuples, dans une nation où les conflits religieux sont légion, notamment entre les bouddhistes et les musulmans (cf. la persécution de la communauté Rohingya depuis 2016).


Beethoven n’est donc rien d’autre qu’amour. Beethoven n’est que joie. Beethoven n’est qu’harmonie. Et si on lui avait dit, à l’aube de sa mort, qu’il serait inclus dans le nom d’une formation birmane, il serait sûrement décédé d’un infarctus. Toujours est-il que, pour un pays du tiers-monde, nos amis birmans fournissent un travail plus qu’appréciable pour les fans de metalcore.



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