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CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-????

TRACKLIST

1) The Chasm of the Cross
2) Daemon Est Deus Inversus
3) Order of the Most-High
4) Koakh Harsani
5) Annunciation
6) Black Temple Consecration

7) Fall of the Idols
8) Seven Cups of Divine Outrage

DISCOGRAPHIE

Gash'khalah (2017)

Novae Militiae - Gash'khalah
(2017) - black metal - Label : Goathorned Productions



Au culte. Ou occulte. On ne sait trop ce qui est primordial lorsqu’on farfouille dans les tréfonds du black. Les deux cohabitent probablement dans une harmonie passagère. Dans le cas qui nous intéresse, les deux se valent car aucune information ne filtre sur les (ou le) membres composant cette entité corporatiste et obscurantiste qu’est Novae Militiae. Tout juste sommes-nous autorisés à savoir que le… groupuscule est français d’obédience parisienne.

Cela ne nous aide pas franchement à nous faire une idée de ce qui va se passer, convenons-en humblement. Toutefois, les témoignages du net permettent de se forger une image plus précise : Satan, occulte (tiens donc) et orthodoxe. Épais aussi, comme le voile qui recouvre les riffs décidément vicieux de cette malice (milice ?) noire. Les plus que sept minutes d’introduction (et trompeuses) que représente "The Chasm of the Cross" sont un long chemin de croix (sérieux ?) arpentant les précipices de la lourdeur et de l’étouffement. Les riffs lents s’enchaînent, non sans auparavant se répéter à de multiples reprises, comme le genre les enfantant l’aime tant. Simplicité. Mais duplicité aussi. Cette faction du black orthodoxe qui ne se courbe devant aucune facilité afin de promouvoir la musique la plus malsaine possible ne rechigne pas à la tâche.
Moult coups de pilon dans le ciboulot afin de vous faire entrer clairement que, oui, les cinquante-cinq minutes qui vont s’écouler ne sont pas pour les faibles. "Daemon Est Deus Inversus" (notez la classe rampante des noms de chansons) vient casser l’ambiance. Blast. Voici l’élément majeur mis en avant pour la première fois du disque, et il ne vous lâchera plus. Car Gash’khalah ce n’est pas son introduction pythonesque qui vous enserre pour mieux vous écraser, c’est avant tout une agression constante dans la touffeur tropicale dégagée par une production opaque au possible et… il faut l’avouer, occulte. Sa grandeur, elle la trouve dans la clarté du message malgré l’offuscation extrême générée par son épais rideau de fumée satanique. Certes, la batterie est brouillonne mais elle ne gâche rien pour autant. Les cendres incandescentes sont légion et frappent l’auditeur directement et sans douceur.
L’ambiance qui s’en dégage est d’une rougeur tournoyante quasi impénétrable, réservée aux courageux qui accepteront cette tonalité bien terne. Ceux-là seront récompensés d’un black metal haineux, punk dans l’idée (j’ai lu Arkhon Infaustus, et ce n’est pas une référence idiote) mais diaboliquement satanique dans la forme. Ne nous voilons pas la fesse face cependant, cinquante-cinq minutes de musique aussi monolithique et peu variée malgré toute l'intensité du monde, c’est long. C’est dur. C’est livré au jugement du tout quidam qui se livrera à cette expérimentation d’écoute. Et évidemment votre qualité d’expérience sera au degré de votre tolérance au, et goût du, répétitif. Et au cru. Et au malsain. Reste que si l’honnêteté frappe le modeste chroniqueur que je suis, il faut admettre qu’un tel pavé aussi compact fatigue sur sa longueur. Les aérations n’existent pas, hormis les maigres lenteurs distillées çà et là, presque aussi intenses que les blasts au final, alors qu’elles seraient salvatrices. Peut-être pour un deuxième album.


Demeure une première livraison de choix, très intense malgré ses péchés originels, usante et trop homogène. Limitation de créativité ou choix délibéré ? Laissons le bénéfice au doute, sans pour autant sombrer dans une béatitude naïve. Gash’khalah est pavé de mauvaises intentions, mais comme l’Enfer qu’il représente, il se prend les pieds dans sa démesure. Sauf qu’au contraire de l’Enfer, il n’a aucun moyen de nous forcer.





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