CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Travis Reilly
(chant)
-Rick Jiminez
(guitare)
-Chris Reynolds
(guitare)
-Johnny Moore
(basse)
-Dan Bourke
(batterie)
TRACKLIST
1)Reckless
2)Infected
3)Disciples
4)In Shambles
5)Realization: Remorse
6)Without Closure
7)Remnants
8)Resuscitate
9)Fearless Vampires
10)You Are the Antithesis
11)End of an Era
12)Memoirs
13)Last Days Campaign
14)Cement Shoes (bonus track)
DISCOGRAPHIE
Mon ancien Maître n'était pas assez sévère. J'avais beau désobéir, ses punitions étaient toujours beaucoup trop supportables. Pour certaines personnes le costume de latex, le fouet et les brûlures de cigarettes suffisent... pour moi, non. Il m'en faut plus. Il m'en a toujours fallu plus. J'ai donc décidé de quitter mon ancien Maître trop laxiste pour trouver quelqu'un qui saurait me traiter comme je le mérite. Et après plusieurs semaines d'errance dans une absence de souffrance insupportable, je crois que j'ai enfin trouvé celui qu'il me faut.
Il ne payait pas de mine à première vue, et le traitement qu'il m'a infligé non plus. Quand il m'a attaché sur une chaise je me suis senti frémir, mais au lieu de m'enfoncer des aiguilles dans le corps il m'a simplement scotché un casque sur les oreilles... j'ai senti la déception m'envahir. Etait-ce donc tout ? Allais-je devoir continuer ma quête de la punition adéquate ? Le musique commença, et je sentis que tout allait être à refaire. Me faire souffrir avec du hardcore-punk, moi qui aime ça ! C'était un comble... Il ne prit même pas la peine de pousser le volume trop fort, ce qui me permit de constater que le son était très correct. Le tout était violent et carré, sans la moindre petite imprécision susceptible de me faire tiquer. Mais qui était cet imbécile qui se faisait passer pour un "dominateur vicieux" sur www.cuiretclous.com ? Etait-il en train de se moquer de moi ? Etais-je une fois encore en train de perdre mon temps ?
Mais la meilleure des souffrances est celle qui s'instille subtilement. Il me fallut près de dix minutes pour comprendre ce que j'étais en train de subir... dix minutes durant lesquelles mon attente frustrée laissa peu à peu la place à une douleur exquise. Le chant braillé, d'abord... merveille des merveilles, il ne changeait JAMAIS ! Et ces riffs, tous identiques... cette rythmique se limitant à lent ou rapide... ces petites incursions de mélodies inutiles et sans invention aucune... je sentis un délicieux énervement s'instiller en moi. Après un quart d'heure j'avais vraiment envie d'arrêter le disque, mais ça ne faisait que commencer ! Le délice allait durer quarante-quatre longues minutes au bout desquelles je finis par demander grâce. Gémissant à travers mon baîllon, je n'avais plus qu'un souhait : sortir de cette chaise, arracher mes écouteurs, échapper à cette musique tellement répétitive qu'elle en devenait expiatoire. Mais étant attaché, je ne pouvais pas. Ce fut une révélation.
Depuis, plusieurs fois par semaine, je me rends chez mon nouveau Maître. Parfois il fait durer et me condamne à des punitions mineures, mais je finis toujours par être assez insolent pour qu'il me force de nouveau à écouter Misfortunes. La manière dont je finis systématiquement par le supplier d'arrêter me surprend moi-même. Et quand je le mérite vraiment l'apothéose survient : parfois, une fois le cd fini, il le remet au début. Hmmmmmmm....