18514

CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Einar "Eldur" Thorberg
(chant+guitare)

-Rikard Jonsson
(basse)

-Kristján Gudmundsson
(batterie)

TRACKLIST

1) Ai 2020
2) The True Awakening
3) Controlled Pattern Mental Process
4) Insignificant is the Wormking’s T…
5) Suppressed Opposition
6) Son of a Barren Land
7) Pandemic
8) Beyond the Grips of Odium
9) Perfect Annihilation
10) Last Line of Defense

DISCOGRAPHIE


Fortid - World Serpent
(2020) - black metal - Label : Prophecy Productions



De Fortið, je garde un excellent souvenir de Voluspa part III – Fall of the Ages. Initiation plus que sympathique aux légendes islandaises, menées de main de maître par un viking en chef, alors réfugié en Norvège pour trouver de la main-d’œuvre. Entre temps, j’ai un peu laissé choir le groupe, malgré le 9 chroniqué ici bas (et honteusement oublié...), sans trop savoir pourquoi. Peut-être de menus retours pas aussi enthousiasmants que la rencontre initiale. Sauf qu’en 2020, me voilà proposé sur un plateau la chronique de leur nouveau-né, fabriqué de nouveau en Islande cette fois, un retour aux sources nommé World Serpent (mais entre-temps, et étrangement, l’Islandais a été abandonné).

Cette intro… des notes orchestrales teintées d’influences, étrangement orientales. Et ensuite, un enchaînement pas inconnu, non dans son exécution, mais plutôt son esprit et sa qualité. Un riff qui va vous prendre aux tripes. Retour en 2010. Vous le sentez ce riff épique en diable ? Oh que oui. Fortið revient donc en 2020 armé au même niveau qu’en 2010. Une décennie, la boucle est bouclée. Pourtant Einar a évolué, il n’est plus forcément le même. Peut-être le souffle frais de ses terres natales l’a-t-il inspiré, lui a-t-il insufflé une vigueur nouvelle, quoiqu’il en soit, il a décidé d’abandonner le chant black. Raison faut-il se faire ? Pas forcément, car là où spontanément le fan de black devrait crier à la trahison, ce chant clair alternant entre le très agressif et le un peu moins s’avère parfaitement adapté à la musique, épique en fuck faut-il le rappeler.
Pour vous dire, même un barbare adorateur des stridences geignardes du black comme moi n’éprouve aucun manque. Bien au contraire, cette originalité paraît bienvenue et démarque le duo du reste de la meute. Démarcation pas forcément utile étant donné que la seule qualité des compositions suffit à marquer son territoire, du style pissé au fer rouge. Attention à vos pieds. Riffs acérés, inspirés, au souffle du grand nord. Rythmiques appuyées, corrosives et variées car Fortið a le bon goût de s’étaler sur toute la gamme mise à sa disposition de l’agression sonore. Le chant n’est pas extrême ? Qu’importe, le reste de la musique l’est. Black metal oui, indubitablement. De toute manière, lorsque Fortið se sait aller dans trop de mid tempo mélodique, il dégaine le chant râclé, exemple sur "Pandemic" (quel écho en cette année si particulière !). Mélodique, il serait fallacieux de le nier. Pour autant vindicatif, puissant, tempétueux. Oui au bout de quatre titres, World Serpent vous a déjà mis à genou et ne semble pas vouloir montrer de faiblesse manifeste.
Le pire sur cette offrande au monde occidental nordique (et le reste aussi), c’est qu’on attend inlassablement le moment où la horde faiblira. Sauf qu’il faut se soumettre à une certaine évidence passée la cinquième chanson : ce moment ne veut pas venir. Pour notre plus grande joie. Alors l’album s’éloigne fort heureusement de la perfection, il aurait pu être plus aventureux encore, ou peaufiner toujours plus ses forces mélodiques ou son souffle grandiose. Introduire encore plus de technique ? Peut-être une autre piste. Pourtant le niveau proposé s’avère fort satisfaisant déjà, voguant entre gros riffs thrash/death, tremolo blacks, descentes de notes et tutti quanti. La batterie n’est pas en reste, se baladant avec une facilité écœurante entre les blasts, mid tempo et breaks bien sentis. Donc non, il n'y a pas grand chose à améliorer, surtout pas si ça se devait se faire au détriment de la musique.


Un superbe rappel au bon souvenir. Un courage évident à imposer un black metal épique (vous l’avez compris ou il faut le réécrire encore une fois ?) drapé de chant clair quasi exclusivement. Et des compositions… ces riffs ! Vous en prenez plein la gueule avec appétit et goulûment. Une réussite, évidemment.  Majeure.





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 4 polaroid milieu 4 polaroid gauche 4