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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Naas Alcamethe
(chant+guitare+clavier+programmation+basse)

-Eoghan
(batterie)


TRACKLIST

1) Somniloquy
2) Pnigalion
3) Succubare
4) Ephialtes
5) Incubatio

DISCOGRAPHIE


Akhlys - Melinoë



-  Si tu n’es pas sage, je vais dire à la méchante sorcière de passer ce soir.

Vilaine sorcière ! Vilaine ! Méchante ! Le petit garçon se tourne et se retourne dans son lit. Il regarde la fenêtre toutes les deux minutes. Maman n’aurait pas fait ça… Maman n’aurait pas fait ça… Maman n’aurait pas fait ça…
Elle attend que le petit baisse la garde, avant de se faufiler dans la pièce. Et alors…  Akhlyyyyyyysssss !

Parlons émotions d’abord. Melinoë est peut-être l’album de black metal le plus méchant que j’aie jamais écouté. Pas méchant-brasier-enfer. Plutôt méchant-grimace-vice-poison. Pour faire court, la sorcière peinte sur la pochette illustre parfaitement le deuxième méfait black metal des ex-dark ambienteurs d’Akhlys. Naas Alcameth possède une voix plus acide que la pire des potions de la pire des grand-mères. Et cette voix est servie par deux armes redoutables. Un, des spasmes. Des accès de fureur dantesques comme celui que souffre le duo sur "Ephialtes". Les plaintes des guitares s’y tordent dans tous les sens, tandis que la batterie nous blaste la figure d’une manière absolument jouissive. Deux, le savoir-faire dark ambient du groupe. Il y a bien sûr "Succubare", pur morceau de viande froide à la Cold Meat Industry et autres labels propagateurs d'ondes malfaisantes, il y a ces impactantes imprécations susurrées au début de "Pnigalion" -flippe, flippe, flippe-  mais plus globalement, l’ensemble de l’œuvre baigne dans une atmosphère gelée, hostile et… ordonnée. Comme s’il y avait un ordre dans ce chaos. Un ordre et une certaine propreté, ce qui est assez typique du dark ambient. C’est toute la force de cette œuvre… mais également son seul point faible. La force, bien sûr, car rares sont les groupes de black metal capables d'engendrer une atmosphère aussi noire et diabolique.
"Somniloquy" et surtout "Ephialtes" sont des pièces maîtresses à montrer dans les écoles d’apprentis-sorciers. La faiblesse également, en tout cas dans mon appréhension personnelle de l’œuvre. Ça ne saute pas aux oreilles immédiatement, mais Melinoë est un travail tout en contrôle, servi par un son étonnamment propre, pour reprendre ce que disait The Decline01 dans sa chronique de The Dreaming I, l’album précédent. Nous sommes plus du côté d’Ugra Karma que d’A Blaze in the Northern Sky. L’avantage est un gain de précision dans l’assaut sonore qui relève de la frappe chirurgicale, de l’evil bistouri plus que d’un arrosage tous azimuts. C’est tout à fait respectable, mais il me semble que l’ambiance proposée ici aurait gagné à encore plus de folie, encore plus de blasts, encore plus de hurlements. Bref, on aurait pu sombrer dans la démence totale. Au lieu de ça, Akhlys gère ses après-explosions à grands coups de double pédale et de plages monochromes, dans le fond, assez black mélodique. Cela pénalise la partie black metal de "Pnigalion" et rend "Incubatio" un peu longuet. Je sais, j’aurais aimé tout et son contraire, et, malgré mes caprices de sale gosse pourri gâté, Melinoë n’a pas fini de passer dans mon lecteur.

Akhlys nous sert une pièce de sorcellerie (trop) maîtrisée de bout en bout. Entre ambiances glaçantes et furieuses explosions, le duo américain nous grave son horrible rictus dans notre cerveau. Dans la droite ligne de son prédécesseur, Melinoë a tout pour devenir un album référence d’une parfaite intégration du dark ambient dans le metal noir.






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