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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Brian Dell
(chant)

-Nick Harrington
(guitare)

-Danny Fang
(guitare)

-Chris Bader
(basse)

-Sean Woodman
(batterie)

TRACKLIST

1) Legend
2) Witch Queen
3) Ripper
4) Love & Vengeance
5) Children of the Night
6) False Truths
7) Strike Them Dead
8) Blood Penance
9) Storm Bringer
10) Mistress of the Pit

DISCOGRAPHIE


Nightshadow - Strike Them Dead
(2021) - power metal - Label : Independent



Nous sommes éculés. Oui, sachez-le. Le monde du metal est rempli de clichés éculés. Un des plus simples consiste à se pencher sur le nom d’un groupe et d’en déduire le style pratiqué. Dans quatre-vingt dix (quinze ?) pourcent des cas, avec un peu de bouteille et de jugeote, on tape juste. Nightshadow. Ok, la nuit, l’ombre, l’obscurité et le froid donc. Facile, du black metal ! En plus c’est TheDecline01 qui chronique se dit le lecteur sûr de son fait. Erreur. Car les Américains sont pratiquants power.

Passée cette étape tout autant frivole qu’inutile pour jauger la qualité de la musique d’un groupe, le temps vient donc d’absorber les compositions mises à notre gracieuse disposition. Une autre constatation peut s’avérer utile, nous sommes dans un line-up étendu tout à fait classique : un chanteur, deux guitares, une basse, une batterie. Chacun à sa place, point de dispersion. On peut en espérer de belles prédispositions malgré la jeunesse de la bande qui dévoile là sa première sortie. Et effectivement au rang des satisfactions aisées, il faut saluer des qualités techniques tout à fait délectables. Les gaillards sont capables d’envoyer à toute berzingue (le minimum syndical dans le power), cogner dur, balancer des soli et changer de rythme à loisir. En terme de chant, le timbre du chanteur pourra ne pas plaire à tout le monde, mais il est maîtrisé (sauf quelques duretés dans ses écarts le plus perchés) et parcourt ses gammes entre l’épique heavy et l’agressif.
Arrivé ici, le lecteur pointilleux (et à juste titre) que vous êtes n’en sait toujours pas grand-chose sur les qualités fondamentales des riffs et autres soli. Je vais répondre à vos interrogations, voire vos craintes bande de galopins. Un rapide mot malgré tout sur la pochette remarquablement affreuse qui suinte le manque de moyens. Sinon, tout Américains qu’ils soient, ces gars connaissent leur affaire. On prend toutes les références en la matière, on pioche tout ce qu’il y a d’intéressant et on touille. Iron Maiden ressort de manière assez étonnante régulièrement, dans le sens de certaines mélodies, ou l’attaque d’un solo. Toutefois, le ton demeure plus appuyé que l’ancêtre Anglais et c’est tout naturellement que les références à Helloween et Stratovarius tombent. J’aurais bien parlé de Iced Earth, mais ma méconnaissance quasi-totale de ces compatriotes m’empêche de commettre un tel impair.
Quoiqu’il en soit, l’oreille aguerrie ne trouvera aucune révolution ici. C’est metal jusqu’au bout des ongles, même dans les instants larmoyants (bonjour Love & Vengeance). Le débat ne se jouera donc pas à la révolution de palais. C’est plutôt côté qualité des compositions qu’on s’écharpera, et il faut admettre que la maturité atteinte est impressionnante pour des nouveaux venus. Pas un titre ne semble devoir faiblir sous la perte d’inspiration et l’écueil des débuts tonitruants gâchés par une fin tirant en longueur est évité. Parlant d’inspiration, la troupe tomberait plus dans l’excès inverse, à savoir un trop-plein qui rend l’album très copieux avec cinquante-six minutes au compteur. Il faut savoir dépenser sans compter pour s’enquiller le tout d’une traite. Cela fait partie de l’apprentissage que de savoir s’arrêter à temps.


Bel effort et belles promesses pour le futur. Il n’y a finalement pas grand-chose à reprocher à Nightshadow. Tout au plus leur souhaiter de franchir le palier supplémentaire dans la richesse des compositions, et surtout l’impact que peuvent avoir leurs riffs dans nos caboches. Car tout homogène dans la qualité qu’il soit, Strike Them Dead manque de ces instants magiques qui font basculer dans la légende.



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