18694

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Hovi Miskovics
(chant+basse)

-Roman Rütten
(claviers)


TRACKLIST

1) Nostalgie
2) Regentanz
3) Der Rosengarten
4) Zuviel Keiner Worte
5) Des Zeitenlicht Spur
6) Der Wanderer
7) Der Träumer Der Keiner Ist
8) Schlafendes Tal
9) Tres Turi

DISCOGRAPHIE

Zeitenlicht (1993)

Endraum - Zeitenlicht
(1993) - gothique darkwave neoclassique - Label : Danse Macabre Records



« - Dis, c’est quoi cette porte ?
-  Quelque chose que tu ne devras jamais ouvrir. Si tu l’ouvres, tu vas te faire engloutir ! »

-  Hé oh ! Tu rêves ? Reviens parmi nous !
Revenir parmi vous ? Encore aurait-il fallu que j’aie été un jour parmi vous. Nous avons coïncidé temporairement dans le même monde extérieur, c’est tout. La porte ? Bien sûr que je l’ai ouverte ! Et je me suis fait engloutir, évidemment. Et vous savez quoi ? J’ai adoré.

Après avoir saoulé tout mon entourage avec Endraum, force est de constater que ce genre de musique romantique, aux croisements de la darkwave et du néoclassique, ne trouve pas un écho considérable parmi la faune métalleuse, même la plus ouverte aux autres genres musicaux. Ça se comprend : une basse, un synthé, une boîte à rythmes et un chant allemand pointu, limite faux par moments. Ça ne vend pas spécialement du rêve pour les fans de riffs, de proggisme et/ou d’ambiances élaborées… En parlant de ce dernier point, la musique d’Endraum est simple, simplissime même. Et terriblement candide. Un peu comme la bande son d’un film à l’eau de rose noire, vous voyez ? Un truc qui file la chiale, qui n’a pour but que ça, même. Filer la chiale. Et les titres s’enchaînent, et l’on sent cette même mélancolie ostensible, portée comme un blason, qu’avait revendiqué Deine Lakaien sur Deine Lakaien en son temps. Je sanglote donc je suis. Et les titres s’enchainent (2), ils racontent tous la même histoire d’amour qui finit mal (pas en général, tout le temps), avec quelques variations qui permettent à l’auditeur de ne jamais sombrer dans la monotonie.
Expressifs, insistants, presque épiques, sur "Regentanz" et le fabulisssime "Der Rosengarten", soutenu par des claviers à la In the Nursery, Hovi et Roman se font vaporeux et doux comme la soie sur les deux titres suivants, avant de devenir encore plus diaphanes et encore plus tristes sur l’inénarrable "Der Wanderer". Hovi et son timbre très particulier, toujours entre chant et narration, nous y chante en langue allemande -la langue de l’amour- une version avec paroles, encore plus romantique, de "La Fête Triste" de Trisomie 21. L’influence du duo français sur le duo germain est palpable tout au long de l’œuvre, mais c’est bien sur "Der Träumer Der Keiner Ist" qu’on la ressent le plus. A partir de ce dernier titre, Zeitenlicht connait une infime baisse de régime -comprendre : on n’a envie de se repasser qu’une centaine de fois les trois derniers morceaux au lieu d’un million- mais la magie reste intacte. Endraum initie avec cet album une série d’œuvres aussi douces, aussi belles et aussi empoisonnées les unes que les autres. Nous en reparlerons. 

 - Dis, c’est quoi cette porte ?
-  Quelque chose que tu ne devras jamais ouvrir. Si tu l’ouvres, tu vas te faire engloutir ! 
-  Moi on m’a dit que le monde extérieur, c’était bien !
-  Des mensonges. Reste donc ici. On est bien, ici.

   




©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 1 polaroid milieu 1 polaroid gauche 1