18733

CHRONIQUE PAR ...

106
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Victor Vicart
(chant+guitare+claviers)

-Dan Barter
(chant+guitare)

-Jack Kavanagh
(guitare+basse)

-Dudley Tait
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Lissa Robertson
(chant)

TRACKLIST

1) Enûma Eliš
2) Towers
3) Court of the Matriarch
4) Weighing of the Heart
5) Omega Severer
6) Adræden
7) Sì-XIV
8) Mleccha
9) Asphodel
10) Satuya

DISCOGRAPHIE

Etemen Ænka (2021)
Voidkind (2024)

Dvne - Etemen Ænka
(2021) - stoner post-sludge mélodique et progressif - Label : Metal Blade Records



Le dernier album de Dvne, Asheran, montrait beaucoup de qualités, mais trop de faiblesses. Accumulant les plans et allongeant la durée des morceaux plus que de raison, ils en oubliaient d’en faire des chansons. Leur retour aux affaires était l’occasion de transformer l’essai en donnant à leur musique l’écrin qu’il mérite. Car quand on écrit un V à la place du U dans son nom pour se la péter, il faut assumer derrière. Alors, qu’en est-il de ce Etemen Ænka ?

Difficile de classer le style d’un groupe comme Dvne. Ce qui ressortirait logiquement est death prog mélodique. Sauf qu’il n’y a pas vraiment l’once d’un riff death là-dedans. Le style communément accepté est post-sludge. On lit aussi stoner. Mais le groupe s’en est suffisamment éloigné pour que cela ne saute pas aux oreilles du novice (le début de "Towers" montre bien les premières amours des gars de Dvne). On se situe dans la galaxie d’un In Vain. Progressif, mélodique, puissant, alternant growl et chant clair. La particularité des Écossais consiste donc à utiliser de nombreux riffs lourds à consonance sludge. À côté de ces riffs, la guitare lead vient plaquer des arpèges, saturés ou non. Le son est excellent et marie sans peine les passages puissants et ceux plus lumineux. Il n’est pas rare qu’une belle mélodie aérienne soit soutenue par un riff pesant. On passe de l’un à l’autre, on les mélange mais les transitions sont toujours fluides et réussies. L’aspect patchwork n’est plus qu’un lointain souvenir. La musique de Dvne a mûri et les morceaux sont devenus de véritables compositions, avec leurs moments forts et leurs respirations. Tout ce que l’on attendait du groupe nous est offert sur un plateau. Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance, mais la musique relève le défi pendant plus d'une heure.
Dvne garde des structures longues. On tourne autour des huit minutes de moyenne par morceau, comme pour l’album précédent. Les morceaux plus courts sont de la poudre aux yeux, puisqu’ils sont avant tout des transitions entre deux chansons. Ces intermèdes apportent des respirations qui manquaient à la musique du groupe. Même s’ils pourront agacer en fin de la galette, ils apportent aussi une variété par l’ajout de sons électroniques ou de chant féminin. Souvent, ces moments de calme permettent de renforcer les introductions des pièces plus importantes. Ainsi, le début de "Omega Severer" avec son arpège magnifique est sublimé par les trois minutes hors du temps de "Weighing of the Heart". Seul "Asphodel" est réellement l’introduction de "Satuya", le pavé de fin d’album. Difficile de les séparer. Le final de cet Etemen Ænka dure donc quinze minutes, rien que ça. Quinze minutes suffisamment réussies pour nous donner envie de réécouter l’ensemble. Cette alternance entre pavés et intermèdes n’est pas s’en rappeler les usages de Tool. Difficile de ne pas parler du chant en lui-même. Si le chant clair a progressé encore, il est loin d’être parfait. Mais son articulation avec les arpèges reste toujours pertinente et l’intention rattrape les quelques faussetés. On sera vite capté par l’atmosphère que dégage ce timbre particulier. Seul véritable point faible de l'album, l'auditeur l'oubliera vite.


Etemen Ænka est de l’ordre des chefs d’œuvre. En utilisant les mêmes éléments que précédemment, mais en les sublimant en tous points, Dvne produit un album d’une grande personnalité, maîtrisé de bout en bout. Et malgré la durée des morceaux, on ne voit jamais le temps passer tant ils regorgent de moments marquants. Bravo à eux !





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 5 polaroid milieu 5 polaroid gauche 5