Chronique : Bornholm Apotheosis (2021)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021

Sa note : 12/20

LINE UP

-Péter "Sahsnot" Sallai
(chant+guitare+claviers+basse)

-Dávid "D." Juhász
(batterie)

TRACKLIST

1) I Divine
2) My Evangelium
3) Sky Serpents
4) The Key to the Shaft of the Abyss
5) Black Shining Cloaks
6) Spiritual Warfare
7) Thy Darkened Grove
8) To the Fallen
9) I am War God
10) Apotheosis
11) Enthronement

DISCOGRAPHIE

...On The Way Of The Hunting Moon (2005)
Apotheosis (2021)

Bornholm - Apotheosis

(2021) - black metal - Label : Napalm Records

Le saviez-vous ? Bornholm côtoie les pages des Eternels (qui s'appelaient alors les Immortels pour votre culture personnelle) depuis plus de quinze ans. En effet, à l’affût d’information pour cette chronique, je me suis naturellement penché sur la production de notre site même. Simple. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver une chronique datant de 2005 pour leur premier effort. Et rien entre. Superbe ignorance de notre part ou oubli constant des labels ? Soyons courageux, et plaidons notre ignorance volontaire. Mais ce serait mauvais signe musicalement.

Pourtant, rétrospectivement, au vu du contenu de la chronique de l’époque, nous avions affaire à un groupe porteur d’un potentiel relativement élevé, classique dans son approche, mais avec une capacité à composer suffisante pour provoquer les compliments du chroniqueur d’alors. Seize ans et quatre albums supplémentaires au compteur, force est de constater qu’il n’y a malheureusement pas forcément grand-chose à ajouter. La troupe s’est peut-être entichée d’une production plus élaborée mais conserve un black metal de facture fort classique. Sa force de démarcation réside dans sa constante alternance des rythmes, les blasts répondant aux tempi plus lourds, qui a parlé de heavy ? Les Hongrois (décidément ! deux dans le même mois) indubitablement savent ce qu’ils font. Les riffs se succèdent les uns aux autres (le français impose les liaisons non ?) avec une cadence impeccable tandis que la batterie martèle ses rythmes avec force dextérité.
Le chant se révèle le point faible évident, tout du moins aux esgourdes de votre humble serviteur qui le trouve trop proche du crapaud, sans égaler la diva Abbath, maître-ès du genre bien sûr. Sur le reste, le contenu est relativement inattaquable. Relativement, pourtant cela laisse de la latitude. Mise à contribution. Car si le black metal de nos amis de l’ancien empire a l’attirail du parfait petit soldat, il semble incapable de se démarquer de la production habituelle. Bien fait, voilà où réside l’essentiel de sa force. Cela peut sembler bien maigre à l’aune du grand jugement. Oui, les anciens Satyricon (The Shadowthrone) se rappellent çà et là à nos bons souvenirs mais on demande un peu plus que de bons souvenirs pour nous faire rêver. Et si finalement ce n’était pas son objectif ? Si prosaïquement, et fort humblement, Bornholm se contentait de respecter les codes de son genre de prédilection ?

Nous parlions de bon soldat au début, et cela semble une raison d’être auto-suffisante à la bande hongroise. Apotheosis se pose dès lors comme une réalisation bien faite, mais clairement sans génie. Incapable de transcender les codes, elle a le mérite de maîtriser totalement ce qu’elle propose : un black metal classique, varié, tendance heavy.