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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Roland "Vrag" Neubauer
(tout)

TRACKLIST

1) Harcom
2) Belül halott
3) Az én keresztem
4) Ott vagy a szélben
5) Búcsúzom a némaságtól

DISCOGRAPHIE

Harcom (2021)

Vrag - Harcom
(2021) - black metal - Label : Filosofem Records



Vrag. Notez bien. VRag et non VArg. Que les étourdis ne fassent pas la faute commune et n’honorent indirectement la mémoire d’un homme perdu à la raison tout autant qu’au black metal. Ou les loups. Vrag en fait, c’est du hongrois serbo-croate. Ou bulgo-russe. Au choix. Et cela signifie tout autant à la carte « diable » pour la première référence ou « ennemi » selon la deuxième. Vrag, entité à la croisée des cultures, puisque si la Hongrie est mentionnée, c’est à dessein, le multi-instrumentiste à l’origine de tout ce bruit étant magyar.

Bruit ? Voilà une assertion poivrée et mensongère. Cela sous-entendrait un fracas sonore sans destinée commune et globalement fort mal goûteuse. Sauf que Vrag le Hongrois est un bouillon de black metal. N’hésitant pas à piocher dans le tremelo ultra classique tout autant que dans le riff plus metal, mixant mid tempo aux blasts bienvenus. Le chant se situe pile dans les canons du genre, étouffé ou saturé, dans la lignée d’un Horna, moins violent et versé dans la rapidité. Et pourquoi pas pousser la comparaison un peu plus car ces longues pistes parfois éthérées baignent dans des mélodies de fin du monde qui ne sont pas sans rappeler le magnum opus des Finlandais qu’est Sanojesi äärelle. Comparaison d’autant plus naturelle que les titres ont la rallonge facile, oscillant sans vergogne entre huit et dix minutes. Sauf que comme dans le cas de son illustre modèle, ces longueurs sont mises à profit afin de proposer des ambiances étirées pour mieux vous happer. L’ennui qui devrait poindre aisément se mue alors en une histoire contée à allure modérée, prise de temps rendue nécessaire par un monde qui se veut cru, obsédant.

Harcom bâtit. Voilà le point d’équilibre d’un disque cherchant en permanence à aspirer son auditoire dans un tourbillon de sentiments couvrant un spectre connu : l’illusion perdue, la nostalgie d’une époque révolue, le crépuscule automnal et s’en suit. La Hongrie qui a vu naître Tormentor et par extension Attila (pas le Hun, ou le Magyar) peut et doit s’enorgueillir d’un tel groupe (homme ?) capable avec une maestria évidente de créer, construire, des mélopées délicates et enchanteresses en même temps qu’elle nous prennent au piège d’un puits pas franchement ragoûtant. C’est bien là la puissance de cette entité, sous de beaux atours à engendrer la tristesse. Mission complexe à remplir car les haies sont nombreuses, trébucher devient aisé. Sauf que. Le fameux sauf que qui change tout. Vrag (la personne) possède une science indéniable du black metal et des mélodies. Le monde dont il se drape n’est pas beau, tout comme il n’est pas destiné au plus grand nombre, pourtant il sait se vêtir d’un vernis… joli, tout simplement.


Belle réussite de black metal ni folk, ni vraiment mélodique, ni totalement atmosphérique. Harcom puise savamment les doses nécessaires à la confection de son art pour les mélanger dans un tout foutrement attirant. Le coup de cœur est loupé de justesse, la faute à quelques menues longueurs malgré tout.





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