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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Oliver Rae Aleron
(chant)

-Tobbi Morelli
(guitare)

-Dean Lamb
(guitare)

-Jared Smith
(basse)

-Spencer Prewett
(batterie)

TRACKLIST

1) Drone Corpse Aviator
2) Golden Mouth of Ruin
3) Abandon the Linear
4) Bleed the Future
5) Drain of Incarnation
6) Acrid Canon
7) Reverie on the Onyx
8) A.U.M. (Apeiron Universal Migration)

DISCOGRAPHIE


Archspire - Bleed the Future
(2021) - death metal trop rapide - Label : Season Of Mist



Flasher. Se dit d’une voiture roulant au-delà de la vitesse limite autorisée. Se dit également d’un groupe de death technique prénommé Archspire. Flasher, le groupe se fait totalement prendre à la limitation d’exécution instrumentale. Mais attendez… ceci est une intro, il ne faut pas révéler le contenu de la chronique, en avant manant ! Archspire les Canadiens de Vancouver reviennent à travers une quatrième livraison hautement attendue et scrutée après le succès critique de Relentless Mutation. Ça va mieux ?

Mieux, ça dépend pour qui. Car l’auditeur devra tout de même se farcir Bleed the Future. Et Bleed the Future, c’est de la mixture bien dense. En fait, autant révéler le pot-aux-roses immédiatement, les death techos n’ont pas bougé leur approche du death : archi-vitesse. Manifestement, ils ont mis de la mélodie dans leur vin, ou des respirations et même une production plus à la hauteur. Cependant, pour le péquin moyen ne les connaissant pas, cela reste une sacrée épreuve à affronter. L’équipe donne littéralement l’impression d’être… pressée. Vous savez, ce genre de personnes qui débitent tellement de mots à la seconde qu’il est difficile de les suivre. L'album, tout en se voulant plus accessible est en même temps outrancier dans sa présentation. Gravity blasts ? Présents. Flow inhumain ? Pareil. L’album dure à peine trente et une minutes, pourtant s’il avait été joué à une vitesse normale, il en aurait duré le double.
Certaines critiques mentionnent la faible élongation temporelle des productions de ces gredins ataviques. Personnellement, je soulignerai surtout la pertinence de ne pas vouloir étendre le propos plus que de raison. Car assimiler, digérer, enregistrer une telle masse d’information dans un temps aussi compact est proche de la gageure. Et avoir une considération pour son prochain en ne prolongeant pas inutilement l’expérience est salvateur. Car certes, depuis le début de ce texte, toi lecteur peux avoir l’impression que cette rencontre est douloureuse. Pourtant, c’est bien la curiosité mâtinée de subjugation qui l’emporte. Il y a un hypnotisme malsain à s’enfiler une telle régurgitation d’accords. Les blasts insondables fatiguent tandis que le chant débite un flow véritablement à coucher dehors. Eminem n’a qu’à bien se tenir.
Le plus déstabilisant dans tout ça, c’est que le groupe est capable d’accoucher de moments totalement mélodieux et… ouais, normaux ("Drone Corpse Aviator", "Bleed the Future"). Ces fugaceries ressortent d’autant plus qu’elles s’arriment à ce maelstrom de fulgurances fulgurantes. L’obsession de la célérité pure est en soi presque admirable tant elle est mise à exécution avec maestria. Elle devrait même agir tel un puissant répulsif sur toute personne sensée. Incroyablement, la troupe parvient malgré tous les vents contraires à stabiliser un tant soit peu l’édifice pour créer une musique étonnamment agréable. Le début de "Drain of Incarnation" et ses relents Dillinger Escape Planiens abat une carte majeure dans la confection d’un monde qui tient la route. L’on se prend à rêver d’un quintet misant non seulement sur ses énormes capacités techniques, mais aussi, et surtout, sur sa dynamique musicale.


Honnêtement, une expérience étrange. Pour la première fois de mon expérience, je me suis surpris à penser : « Mais vous êtes pressés d’arriver au bout de la tablature ? Vous avez envie de pisser ou quoi ? ». Pourtant j’ai écouté Desecravity. Sauf qu’ici on en arrive à se sentir minuscule face à cette déferlante contrôlée inarrêtable. Le plus lumineux dans l’histoire, c’est que ça tient la route. Pourquoi, comment ? Les inspirations mélodiques bien sûr. La faculté à produire des riffs malgré tout.





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