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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Егор Filippov "Gogenator"
(chant+bayan)

-Andrey Polyakov "Dr. On"
(voix+basse)

-Pavel Ivanov "Karl"
(guitare+balalaïka+batterie)

-Sergey Nikanorov "Bazin"
(batterie)

TRACKLIST

1) Black Hop XI (Чёрный клан)
2) Black Hop X (Nordic Flow)
3) Black Hop XIV (Epos)
4) Black Hop XII (9 бонгов)
5) Black Hop XV (Norilsk)
6) Black Hop XIII (Звери)
7) Black Hop XVI (Сингулярность)
8) Black Hop XVII (Quarantine)
9) Black Hop VI (Valhallala feat. Лу)
10) Black Hop IV (Оцепеневшим в северной бездне)

DISCOGRAPHIE


Uratsakidogi - Black Hop. Epos
(2021) - black metal barré rap - Label : Pri-Zvuk Studio



-Les gars, hé les gars?
-Quoi papa ?
-Je suis comme vous, j’écoute du rap !
-…
-Mais si, écoutez-ça ! Vous allez halluciner ! C’est trop de la balle, les djeunz !
-Si on écoute, tu nous laisses tranquilles après ?

Bon. Uratsakidogi n’a pas fait avancer mon problème de carence d’empathie intergénérationnelle. « Ton truc, c’est chelou et c’est pas du rap. » Et apparemment ils ont partiellement raison. Ignoré par les deux sites majeurs de référencement des groupes de metal, absent de Wikipédia - horreur ! -, le combo russe est affublé sur Discogs d’un attribut « Metal/rap/parody band» un tantinet dédaigneux. Parodique ? Diantre ! À l’écoute de Black Hop. Epos, lorsque l’on ignore tout du groupe, comme moi donc, et que l’on ne comprend pas le russe, la surprise est de taille. Parce que, certes, il y a du gimmick, en veux-tu en voilà. Il y a de la rythmique absolument pas metal : rap donc, mais aussi électro, voire dub, sur l’iconoclaste mais non moins excellent "Black Hop XII". Mais les compositions, les amis… Les compos tiennent bigrement la route ! Là où Mora Prokaza est bien souvent fruste, Uratsakidogi construit et développe ses titres de manière on ne peut plus sérieuse. Alors, oui, je veux bien croire qu’ils ne se prennent pas complètement au sérieux, et peut-être que les lyrics de "Black Hop XII" éclairent à ce sujet, mais même ce titre mêlant Jamaïque et Norvège est loin d’être un simple appel à la rigolade.
Pour quelqu’un de non hostile à ce genre de mélange hybride, l’ambiance est même sacrément sombre. Ceux qui en doutent peuvent aller sur le numéro XIII, placé en sixième position, nawak oblige, pour écouter une sorte de Summoning en survêt déployer ses trompettes et scander en russe sa haine des Elfes, sous fond de beats (t)raps, froids comme la mort. Bref, si les gars ont voulu faire un truc nul et/ou trop fun kikoo lol, c’est vraiment loupé ! Outre les deux titres évoqués, on appréciera l’initial "Black Hop XI", lugubre, donnant le ton de l’album avec ce mariage étonnant entre chœurs façon Cypress Hill (oui, je sais, la seule référence rap connue des métalleux de plus de quarante ans…), froideur à la Ic3peak et distorsions façon unholy black metôl. Le titre X appuie encore un peu plus sur l’aspect black-beat-metal-sympho tandis que XVI approfondit l’aspect électro de la force - la farce ?. Tout n’est pas aussi bien fait : le XV-"Norilsk" est un peu plus convenu et certains titres manquent d’allant, mais tout de même, ce Black Hop. Epos constitue un bel et sombre OVNI.

Fenriz s’en retournerait dans sa tombe ? D’abord, c’est comme Hervé Vilard, il n’est pas mort. Et puis, entre nous, de nos jours, ça choque encore vraiment beaucoup de monde ce genre de créatures hybrides ? Les débats passionnés ne sont-ils pas plutôt une vaine entreprise pour se sentir vivant sur nos chers réseaux sociaux ? Essayez Black Hop. Epos, vous n’en mourrez pas.





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