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CHRONIQUE PAR ...

42
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Pasi "Emperor Nattasett" Kankkunen
(chant+guitare)

-Jouni "Hallgrim" Mikkonen
(guitare)

-Teemu "Hexenmeister" Kautonen
(basse)

-Tuomas Lauri Johannes Holopainen
(claviers)

Ont participé à l'enregistrement :

-Johanna Auri Kurkela
(chant)

-Aki Koponen
(chœurs)

-Tommi "Tuple" Salmela
(chœurs)

-Jan Holm
(narration)

-Markku Kaustia
(guitare)

-Kai Juhani Hahto
(batterie)

TRACKLIST

1) Name the Dead
2) In Evil, Sickness and in Grief
3) Murktide and Midnight Sun
4) You Bitter Source of Sorrow
5) Where We Dwell
6) In Thrall to Ironskull’s Heart
7) Massacre
8) Black Fog and Poison Wind
9) Outro

DISCOGRAPHIE


Darkwoods My Betrothed - Angel of Carnage Unleashed
(2021) - black metal pagan - Label : Napalm Records



La présence d’une star (du metal, hein, restons relatifs) dans un groupe est toujours un atout majeur utilisé par les labels et promoteurs pour survendre le groupe en question. Les annonces de presse, publicités sur Internet et magazines soulignent la participation de ladite star, voire en font le cœur même du sujet, sans un regard pour le reste de l'équipe. J’imagine que des méthodes similaires sont utilisées dans le football. Mais m’y connaissant autant en football qu’en jazz, je serais bien en peine de vous donner un exemple.

Par contre, dans le domaine musical, Darkwood my Betrothed est un exemple parfait. Tout le matériel promotionnel souligne, insiste, sur le fait que Tuomas Holopainen (claviériste et âme machiavélique de Nightwish) soit membre permanent du groupe. Ce qui est vrai, mais soyons clair, et citons Tuomas directement: « J'étais juste un musicien de session à l'époque [entre 1995 et 1998, ndlr], et maintenant je suis membre à plein temps. Cependant je n'écris aucune chanson, les autres membres s’occupent de cela. Je me pointe juste pour jouer mes parties de claviers et c’est tout ». Voilà donc pour les précisions factuelles. Ajoutons que Angel of Carnage Unleashed est sorti après un hiatus de vingt-et-un ans, le groupe ayant splitté en 2000. Bien entendu le label insiste sur le statut culte du groupe dans le black metal underground, ce qui n’est pas totalement faux. Le groupe est connu pour s’inspirer du style black metal norvégien et incorporer des influences de Bathory époque Hammerheart, dès 1995.
Cet album pourrait être divisé en deux styles différents : les compositions alternent entre du black metal cru et violent très classique, et des tempi plus lents s’inspirant de la vague pagan/viking metal issu de Bathory. Par exemple, l’ouverture “Name the Dead” blaste à tout va, Pasi Kankunnen hurle, des riffs en tremolo et aucune mélodie. En revanche, "Murktide and Midnight Sun” a un riff plus heavy, avec du chant clair et des lignes de claviers plus proéminentes, plus épiques. Un retour aux sources, en quelque sorte. Après plus de vingt ans, le groupe joue exactement ce qu’il faisait entre 1993 et 1998. Sauf que nous sommes en 2021 et le black metal a évolué. Refaire la même chose qu’il y a deux décennies ne serait pas un problème si c'était bien composé et bien fait. Si c’est pour sortir un album exactement dans le même style qu’en 1995 mais en pire, autant produire un best of.
Quels sont donc les points saillants ? Déjà, la longueur des compositions, qui mériteraient d'être taillées dans le gras. “In Evil, Sickness and in Grief” est tellement décousu que l’on ne sait plus après sept minutes si c’est toujours le même titre ou un autre. Certains moments sont superflus, on se demande sur quel pied le groupe danse. Comme par exemple le solo de guitare lors du premier titre, ou encore “Black Fog and Poison Wind” qui change de style durant la composition. Enfin, il y a une forme d’amateurisme. Sur le titre “Where We Dwell”, le mixage envoie subitement les guitares au second plan. Le mauvais chant clair est une preuve supplémentaire. Alors certes, Quorthon n'était pas toujours d'équerre. Mais on ne peut comparer un groupe culte fondateur d’un genre avec une reformation d’un groupe de seconde division.

Sans la présence de Tuomas Holopainen (et il faut bien avouer que les nappes de claviers sont très bien jouées), je pense que ce groupe ne serait même pas une note de bas de page dans un livre sur le black metal. Quelque soit la raison derrière cette reformation, ce nouveau disque n’est au final qu’une mauvaise resucée de ce que faisait le groupe il y a plus de vingt ans.





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