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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 14/20

LINE UP

-Siân Greenaway
(chant+guitare)

-Matt Noble
(guitare)

-Daniel Burchmore
(basse)

-Jake Mason
(batterie)

TRACKLIST

1) Strange Machine
2) Over the Hills
3) Fade into Fantasy
4) Broken Stone
5) Psychedelic Expressway
6) The Earth Spins
7) Silver
8) Teaching Carnal Sins
9) Dead Woman Walking

DISCOGRAPHIE


Alunah - Strange Machine
(2022) - doom metal stoner - Label : Heavy Psych



Ne pas connaître un genre est ambivalent. D’un côté votre méculture vous rend coupable d’erreurs grossières, voire de franche désinformation involontaire. De l’autre, les oreilles innocentes, vous êtes capables de vous amouracher de la repompe évidente. Aussi, lorsque Alunah vint à croiser ma route, la curiosité me poussa dans ses bras, tandis que la force contraire nommée crainte me plongeait dans un état de doute puissant quant à ma capacité à partager à vous lecteurs une chronique à son sujet.

Alors partons avec les bases, Alunah, c’est un peu comme Shérif, fais-moi peur, ça vit dans les années soixante-dix [ndlr : la série a été diffusée pour la première fois de 1979 à 1985]. D’ailleurs, ne dit-on pas « Shérif, Alunah » ? Passé cette rodomontade calambouresque tout à fait dispensable, années soixante-dix dans le metal, cela ne laisse que peu de place au choix : Black Sabbath. Ouais, un groupe qui pratique le doom/stoner ressemble à Black Sabbath, merci TheDecline01 pour l’info. Ajoutez à cela qu’ils sont de Birmingham, ouais, exactement comme qui-vous-savez. En plus, ils ne cherchent pas franchement à s’en cacher avec le riff inaugural de "Over the Hills" fortement porteur de relents de "Paranoid". Fort heureusement pour nous, il ne s’agit pas d’un groupe hommage. Des inspirations oui, des sonorités, pourtant il y a autre chose derrière. Les passages les plus lourds n’existaient pas il y a cinquante ans (ouch, la vieillesse). Ça, ça pourrait plutôt nous rappeler un Electric Wizard au visage bien adouci, car bon, on demeure loin de la folie des dopés du CBD.
Et il y a cette carte maîtresse dans leur jeu : le chant féminin. D’une, elle chante bien. De deux, son timbre délicieusement rétro porte en lui cette patte féminine qui le rend inaccessible à ses congénères couillus. De trois, bien que s’inscrivant dans les pas de Ozzy, elle profite de ses particularités pour moduler et transporter. Carte maîtresse pour l’identité, mais cerise sur le gâteau lorsqu’on considère la musique dans sa globalité. Les guitares grasses sont prépondérantes et elles nous repaissent de riffs bien lourds, gras, nostalgiques. En complément, une "Psychedelic Expressway" propose des sonorités qui ne départiraient pas sur un bon album de rock populaire, probablement la marque la plus anglaise qui soit. Cependant en fil rouge, le chant de Siân va nous entêter. La performance est plus particulièrement captivante sur le sublime refrain de "Fade into Fantasy". Un balayage délicat des syllabes pour véritablement nous transporter dans les limbes.
Sans s’inscrire dans la légende, Strange Machine est comme les bonbons de votre enfance. Ou une madeleine de Proust. Il rappelle nos vieux plaisirs surannés. Le pire dans mon cas personnel, c’est que j’ai beau n’y entendre pas grand-chose dans cette tranche du metal, il parvient à déclencher la réaction endocrinienne de base qui place dans un état planant parfaitement agréable. C’est probablement le meilleur compliment qui puisse être fait à une musique fondamentalement archaïque dans le sens noble du terme. Cela n’aurait pu être possible sans une maîtrise instrumentale minimale et surtout une capacité à enchaîner riffs stoner/doom de qualité (et la basse est à l'écho, merci pour elle) à des passages plus légers, comme autant de récompenses pour notre vaillance à l’écoute.


Belle surprise que voilà dans un style fort éloigné de mes goûts habituels, cela joue très certainement en sa faveur. Le genre d’album qui fait se dire qu’il serait pas mal de se pencher un peu plus souvent sur autre chose que des jérémiades borborygmiques. Ok, on ne me décrottera pas, mais des Strange Machine, j’en veux bien de temps en temps.





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