CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note :
16/20
LINE UP
-dBoy
(chant+guitare+basse+claviers+programmation)
-Tall Bastard
(guitare+basse)
-Crazy Z
(guitare+basse+claviers+programmation)
Ont participé à l'enregistrement :
-Ophelia
(chant sur "Stupid Songs")
TRACKLIST
1) Another Day in Hell
2) Dirty Tricks
3) Lonely Days
4) Unleashed
5) Stupid Songs
6) Cold
7) Blood On Fire
8) Give Me More Kohl
9) On the Phone
10) Marble Heroes
DISCOGRAPHIE
« Salut les p’tits clous ! LA grande progression de la semaine, c’est celle de Je t’aime et son nouveau single "Blood On Fire", inspiré de Bathory, qui gagne 666 places pour se placer en deuxième position, juste derrière "Square Rooms" d’Al Corley ! Alors qu’on m’informe à l’instant que le chancelier Helmut Kohl va donner une conférence de presse suite à la destruction du mur de Berlin ! »
Du discours délirant servant d’introduction, la partie la plus hilarante, c’est le coup de Bathory, non ? Imaginez un seul instant un fan hardcore (lol) du sieur Quorthon, par le nom du morceau alléché, tentant d’écouter ce titre enjoué, bardé de claviers Bontempi made in eighties. Peur, angoisse, puis suicide par ingestion massive de white (lol) spirit. Il a tort le fan, d’ailleurs. A l’instar de beaucoup de ses compagnons de route, "Blood On Fire" est un excellent titre, pour tout fan de la décennie où Robert Smith régnait en maître ébouriffé de la planète pop-coldwave. Car Passive est une réussite, et je dirais presque un exploit. Parce qu’entre nous, on connait la trajectoire de ces groupes improvisés se basant presque exclusivement sur l’effet surprise, la fraîcheur, la spontanéité. Super début et puis pschitt. Exemple : Priest, qui nous a offert un excellent premier mini-album avant de ramer plus qu’un esclave sur une galère romaine. Donc, je les attendais au tournant, nos petits plaisantins de Je t’aime. D’autant plus qu’"Another Day in Hell" ne m’avait pas fait chavirer. Sans être mauvais, et, malgré une construction solide, je voyais en ce morceau le début de la grande fatigue. Un manque de jus fatal.
Eh bien non ! Non seulement notre trio facétieux a encore composé des titres très accrocheurs et globalement très pêchus, mais encore, ils arrivent à nous surprendre une nouvelle fois, avec cet excellent "On the Phone", dont la rythmique ska donne une envie folle de bouger. Pour le reste, Passive est encore plus dédié au culte des Cure et les passages synthwave se font plus rares. Dans ce dernier style, on notera quand même "Stupid Songs", qui, sans arrêter de lorgner sur "Love Cats" and co, fait la part belle aux sonorités que les Carpenter Brut et consorts ont remis au goût du jour. En dehors des deux titres cités, le dynamique "Dirty Tricks", très indie, et l’excellent hommage au chancelier allemand des années quatre-vingts, extrêmement catchy, sortent également du lot. On se réjouira également de l’absence de fillers, même si l’ouverture, donc, et la conclusion "Marble Heroes", malgré quelques passages intéressants, me paraissent un poil en dessous de la moyenne. En résumé, Passive arrive à faire presque aussi bien que le premier effort du groupe et ce, sans l’effet surprise. Le trio sait composer des titres simples à écouter, et accrocheurs voire dansants. Et quelque chose me dit qu’on entendra bientôt parler d’eux à nouveau…
« "On the Phone" vient se placer directement en tête du top 50 cette semaine, les p’tits clous, délogeant ainsi "Pleasure to Kill" d’Egon Tiedemann, notre nouvelle star, vêtue de son inamovible imperméable jaune. Alors qu’on me signale que le docteur va augmenter ma dose de tranquillisants. Et ce n’est pas un album comme Passive qui va arranger les choses ! » Bravo les gars !