Chronique : Oh Hiroshima Myriad (2022)

CHRONIQUE PAR ...

Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022

Sa note : 13/20

LINE UP

-Jakob Henström
(chant+guitares)

-Oskar Nilsson
(batterie)

TRACKLIST

1) Nour
2) Veil of Certainty
3) All Things Past
4) Ascension
5) Humane
6) Tundra
7) Hidden Chamber

DISCOGRAPHIE

Myriad (2022)

Oh Hiroshima - Myriad

(2022) - post rock - Label : Napalm Records

« Hiroshima (広島市, Hiroshima-shi, litt. « large île ») est une ville du Japon située sur la côte nord de la mer intérieure de Seto, sur l'île de Honshū, la plus grande île japonaise. Elle est la capitale de la préfecture d'Hiroshima et la ville la plus importante de la région du Chūgoku.
Depuis le 6 août 1945, la ville est mondialement connue pour avoir été l'une des deux cibles, avec Nagasaki, des bombardements atomiques par les États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale. »
Merci Wikipedia d’écrire les introductions pour moi.

Oh Hiroshima, groupe de post-rock suédois, existe depuis 2009. Ils ont sorti trois albums, Myriad étant leur quatrième, mais le premier produit et mixé par des membres de Cult of Luna. L’orientation du groupe semble influencée par le mastodonte du post-core suédois, Myriad étant plus lourd, plus sombre que Oscillation, l’album précédent. Le son du duo (qui était encore un trio peu de temps avant l’enregistrement de ce disque) est plus metal que jamais. L’ouverture “Nour” est un bon exemple : immédiatement nous pensons à la colère, une ambiance sombre se met en place, une menace sourde pesant pendant quarante minutes. Les vocaux de Jakob Henström renforcent cette idée : en retrait, sans jamais se mettre en avant, et, surprise, plus inspirés par le gothique et la darkwave que par le chant cristallin du shoegaze. Encore que cela évolue en fonction des compositions et sur “All Things Past”, le chant redevient plus classique pour le genre.
Les compositions se révèlent un peu frustrantes : on attend souvent qu’il se passe quelque chose qui n’arrive jamais. Toutes les chansons post-rock n’ont pas besoin d'être construites sur l'archétype de la montée en puissance (seule surprise, “Ascension” est issue de ce moule) mais un titre comme “Nour” nous laisse sur notre faim. Alors que la trompette arrive et la menace semble se rapprocher, rien n’explose, rien n’arrive pour un déchaînement final qui serait bienvenu. L’autre défaut réside dans le chant, quelquefois beaucoup trop discret et rendant la musique quasi instrumentale (“Veil of Certainty”). Voilà essentiellement les deux gros points noirs du recueil. Il faut reconnaître un don certain pour les instrumentations discrètes, les passages avec la trompette sont toujours bien construits et diffusent une réelle atmosphère. Le groupe mélange bien ses influences shoegaze, post rock et post metal, pour un résultat plutôt personnel, bien qu'évident. Oh Hiroshima ne brille pas par son originalité, on peut trouver beaucoup de choses plus intéressantes dans ce style mais c'est la recommandation parfaite pour un amateur du genre qui veut mettre du post rock en fond.

Quatrième essai donc pour les Suédois. Plus lourd et sombre que ses prédécesseurs, Myriad reste classique pour le genre tout en apportant quelques bonnes surprises. Avec son ambiance sombre, une bande son parfaite de fin de soirée. Néanmoins sans jamais être ennuyeux, cela manque de substance et d'originalité. Clairement un album pour les fans du style mais pas pour les néophytes.