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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-PBFK
(chant)

-LBK
(guitare+chant)

-DRZ
(basse+chant)

-VLVR
(batterie)

TRACKLIST

1) Sycomore
2) Celestial
3) Melancholia
4) Insignificant
5) Merging with Nothingness

DISCOGRAPHIE

II (2022)

Epitaphe - II



Auréolé de glorieuses critiques à travers le web, Epitaphe le Français auvergnat s’est tout naturellement nimbé d’une aura de curiosité insatiable à mes yeux. La découverte m’appelait avec vigueur et tout naturellement, je succombai à ce promo qui me tendait les bras. Il fallait savoir ce qu’avait dans le ventre ce groupe de doom/death.

Attendez, doom/death ? Dites-vous vraiment ? C’est tout à fait trompeur sur la marchandise madame monsieur. Je n’ai pas entendu la moindre note de I (leur premier album) mais indubitablement ce II est laaaargement plus death que doom. Si les nombreuses aérations et passages clairs sont suffisants à appeler ça doom, ok soit, mais pour moi ce n’est pas le cas. Le disque pullule de blasts, le chant est growlé, vindicatif, au phrasé rapide comme du death, puis vous ne me ferez pas avaler que ces avalanches de riffs appartiennent au royaume du doom, tout death qu’il soit. Non. Epitaphe c’est du death qu’on peut qualifier de prog pour ses longues minutes éthérées, charmeuses et, faut-il l’avouer, opethiennes.
Rares sont les occasions pour vous acculer dans les tréfonds du trépas, sauvagement enterré par des accords pachydermiques dont l’unique obsession est la rencontre avec l’au-delà. Bien plus majoritaires ces accélérations brutales, ces défilés purement death que ne renieraient pas les grands noms du genre tendance scène new yorkaise. Plus ces incartades acoustiques fort belles aux relents bien plus scandinaves. Epitaphe est porteur de promesses appuyées qu’ils revendiquent fermement en s’armant de compositions à tiroir magnifiées par d’excellents riffs tour à tour assassins ou simplement beaux ou lourds. Tiroirs qui allongent le propos, et c’est peut-être pour cela que le qualificatif doom leur est également attribué. Jugez la marchandise, sur les cinq titres de l’album, deux avoisinent les trois minutes tandis que les trois autres nous toisent du haut de leurs… dix-neuf, dix-neuf et dix-huit minutes respectivement. Mazette.
Il faut avoir l’estomac bien accroché pour aborder de tels pavés, et c’est un écueil mortifère dans lequel se drapent les golgoths du Massif Central. Qu’importe la qualité des chansons, arrivé à de telles cimes, difficile de ne pas se trouver écrasé par le poids physique que font peser sur nous des durées aussi colossales. Chacun doit évaluer ses prédispositions face à des monuments de cette trempe, ils agiront comme une barrière naturelle envers les auditeurs potentiels. Il serait dommage de se restreindre à cette simple constatation chiffrée, bien que fondamentale. Comme déjà écrit, les riffs vous emmènent avec brio dans les contrées nord-est américaines par ce gras massif, un vice parfois jubilatoire et un chant abrasif. On ne joue pas du death pour enfant, c’est affirmé avec force, notamment par le biais d’une terrassante double pédale, au son puissamment caverneux. Par ailleurs les mélodies sont très peu présentes (mention toutefois au pont qui marque la fin du premier tiers de "Melancholia"), étouffées dans ce maelstrom indigeste d’ambiance au couteau. Mention également à la superbe pochette, belle représentation de la musique du groupe donnant fortement envie de l'avoir en tableau pour trôner fièrement dans son salon.


Une sortie pareille ne s’adresse qu’à la frange la plus impliquée des deatheux. Un badaud de passage sera vigoureusement repoussé par l’immensité des titres. Par contre l’amateur de Vital Remains, groupe également porté sur la longueur, toutes proportions gardées, retrouvera des sensations appréciées. À ne pas mettre entre toutes les oreilles, mais une belle récompense entrecoupée de beautés acoustiques appuyées.





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