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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Nicolas Cardoso
(chant)

- Florent Lambert
(guitare+claviers+batterie)

-Léo Dieleman
(basse)

A participé à l'enregistrement :

-Adrien Laplace
(guitare)

TRACKLIST

1) Intro
2) Predation
3) Boogeyman
4) Nature Prevails
5) Antibiosis
6) Symbiosis
7) Alienation
8) Echoes
9) The Swarm
10) Reverie

DISCOGRAPHIE


XNTH - Dawn Of An Eyeless Realm
(2022) - brutal death slamming horror cinematographic deathcore - Label : Independent



XNTH. Ça y est, nous venons de perdre tout notre audimat dyslexique. Pourtant, il n’y a rien à craindre car, à l’instar des formations intitulées LGND, DVSR, HRFTR, ou encore FRCTRD, le groupe ici présent a décidé de surfer sur la vague des appellations sans voyelles. Si vous rajoutez les caractères manquants, vous pourrez donc lire : Xenotheory.

Ce n’est un secret pour personne, les Parisiens aiment la mode. Alors quand il s’agit de musique, ils savent parfaitement prendre le train en marche (le Transilien en l’occurrence). HRFTR, FRCTRD et désormais Xenotheory aka XNTH, ces groupes semblent vouer un culte pour les consonnes et a fortiori, les majuscules. Qu’à cela ne tienne, si les deux premiers cités ont plutôt opté pour un metalcore progressif tendant parfois vers le thall, Xenotheory officie dans un style relativement plus brutal. Restons dans le simple et affublons-les du style slamming deathcore, même si celui-ci mériterait quelques légères nuances, comme vous pourrez le constater dans cet opus, sorti le 24 juin 2022 de manière indépendante.
Mais avant de plonger dans ces trente-six minutes horrifiques, découvrons la genèse de La « Théorie de l’Étranger. » Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les métropolitains ne sont pas des novices dans le milieu. Le bassiste par exemple, Léo Dieleman, joue dans pas moins de cinq groupes à l’heure où sont écrites ces lignes, et en a connu trois autres par le passé. Et cela allait du metal symphonique à du grind progressif, en passant par toutes les ramifications de black possible. Nicolas Cardoso n’est autre que l’ancien frontman de Promethean (dans lequel a également joué le bassiste susnommé). Pour sa part, le premier guitariste, Adrien Laplace, a déjà mis un pied dans le monde du gore en fondant le groupe Guttural Deepthroat. Pour finir en beauté, le deuxième gratteux – à l’origine d’une grande partie des riffs – Florent Lambert est bien connu des Eternels, puisqu’il est le multi-instrumentiste à tout faire de Heptaedium, chroniqué ici. Rien à avoir avec le monde du slam donc a priori.
Du coup, que nous donne toute cette brochette de jeunes gens matures musicalement ? Et bien avant tout, une belle branlée visuelle, par l’intermédiaire du logo complètement (et volontairement) indéchiffrable, mais aussi de l’artwork totalement en raccord avec l’ambiance régnante, grâce aux efforts de la gracieuse et inimitable Kax. Malgré ce qu’annonce le titre de la galette, ce ne sont pas que nos yeux qui vont être épargnés. Bénéficiant de la production massive que leur fournit Alex Sedin de Ghostalgy, XNTH n’a qu’un seul objectif clairement établi dès l’intro : nous kidnapper, nous emmener dans un vaisseau spatial et nous laisser à la merci de créatures xénomorphes. S'échapper de ce bourbier paraît tellement irréel. Et ce ne sont pas les samples éparpillés tout au long du skeud qui viendront mettre l'auditoire en confiance. Si la plupart est tirée de l’hexalogie Alien, on pourra, en outre, apprécier une tirade de Jurassic Park sur "Symbiosis", et même une petite apparition sonore du magicien Gandalf, de La Communauté de l’Anneau dans "Echoes".
Tout au long de cette grosse demi-heure de brutalité, une atmosphère oppressante et angoissante s’empare de nous. Comme si, à tout moment, nous pouvions nous faire happer par tout et n’importe quoi. C’est d’ailleurs, en outre, ce que nous raconte Nicolas Cardoso – grâce à ses growls très gutturaux aussi incessants que maîtrisés – pendant une grosse majorité des chansons ("Nature Prevails", "Antiobiosis"). Mais il peut aussi faire part d’un certain recul et d’une remise en question concernant la place de l’homme dans la société, à travers les thèmes du féminisme et de l’écologie ou encore du consumérisme ("Alienation", "Echoes"). On regrettera peut-être le manque de polyvalence avec une seule petite trace d’un passage screamé dans "Boogeyman", qui laisse entrevoir une certaine qualité, pouvant rappeler les grandes heures de Colin Jeffs, à l’époque Tyrant.
Instrumentalement parlant, on retrouve un slamming deathcore plutôt aéré, avec quelques parties downtempo non-négligeables (à nouveau le duo "Alienation" et "Echoes"). Mais le point principal de leur musique est l’omniprésence d’une atmosphère que des groupes australiens comme Aversions Crown et Signal The Firing Squad, ou les Russes de Genesis Not Planet, savent si bien nous servir. Et tout cela est surtout rendu possible par l’impressionnante qualité de mixage pour un premier album indépendant. Ce qui est sûr, c’est que malgré un léger essoufflement sur le dernier quart d’heure, bien que rendu plus énergique grâce à la conclusion "Reverie", il nous sera impossible de se dépêtrer de ce climat poisseux avant la fin de ce génocide humain.


Si Xenotheory ne révolutionne pas le monde du slam, il a au moins le mérite d’y apporter une petite touche personnelle, ambiante et rafraîchissante, alimentée par une hybridation de genres alentours. La présence d’un concept-album est également appréciable, et le fait de savoir qu’une suite de cette histoire est prévue, ne peut qu’apporter un soupçon de hype à cette formation parisienne. Attention toutefois à ne pas s’embourber dans un style qui semble voué à difficilement progresser si la formation tient à préserver sa personnalité.





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