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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 28 novembre 2022
Sa note : 08/20

LINE UP

-Pascal Landry
(chant+guitare+basse)

-Marc-André Bérubé
(guitare)

-Charléli "Cadavre" Arsenault
(batterie)

TRACKLIST

1) La fosse
2) Mont obscur
3) Fracture
4) L’art de pourrir
5) L’inconnu
6) Brûlure du temps

DISCOGRAPHIE

Fracture (2022)

Acédia - Fracture



Oyez oyez, gentes dames et damoiseaux ! Le metal noir d’Outre-Atlantique se pare d’un nouveau représentant francophone. Enfin nouveau, façon de parler lorsqu’icelui a trois albums et dix années d’existence dans ses bagages. Ce troisième du nom se soumet donc à notre jugement, dur mais juste.

Premier enseignement des premiers contacts, nous ne sommes pas sur une énième déclinaison des aïeux Frozen Shadows, à savoir un black metal rapide, blasté, fait de riffs mélodiques et d’un son glacial au possible. Acédia trace sa route dans une voie faite de trémolos mélodiques. S’entend la dissonance de passage mais globalement les allers-retours au pick sont la norme. Ceux-ci ne sont d’ailleurs pas basés sur une vitesse harassante, corollaire de blasts très peu présents (pour du black québécois). Fracture est une musique qui prend son temps pour développer son propos. Les mélodies sont un instrument pour faciliter la transmission du message qui se borne à évoquer le mal-être et l’obscurité. Le chant éructe ses déclamations au travers un raclage de gorge en règle, vindicatif mais peu puissant. Il manque du coffre requis pour frapper l’imaginaire.
Pour les compositions, malgré la volonté manifeste de varier les plaisirs et de ne surtout pas s’enfermer dans un style bas-du-front, l’oreille habituée ne peut manquer d’entendre un tout fort cohérent, mais par-dessus tout répétitif dans ses intentions, ses méthodes et son exécution. L’abondance des tremolos couplé à un son… « plastique » n’aide pas à la représentation. La sensation d’avoir à faire plus à une démo ou au mieux, première sortie, qu’un album de vieux briscards domine l’écoute. Pourtant le black metal s’acoquine fort bien des productions peu maîtrisées. Sauf que là, le manque de maîtrise s’égare dans les terrains inorganiques où l’absence d’abrasion véritable relève plus de la maladresse qu’autre chose. Et comme les riffs ne pimentent pas l’ensemble, l’impression générale se bloque sur cette constatation sévère, mais méritée.
Tout n’est pas à jeter et les Canadiens sortent un album dont les chansons trouveront certainement preneurs dans la masse bondissante de la population blackeuse. Très certainement dans la frange la plus adepte des démos obscures pour qui une production réussie est synonyme de traîtrise. Et pour ceux plus perméables à ce son désincarné qui ne manque pas de sortir votre serviteur de l’atmosphère cible. Car s’il n’y a aucune place à l’extase instrumentale, il faut admettre cette variété dans les rythmes puisque le blast malgré sa discrétion est bel et bien présent. Et si les trémolos ont tendance à esquinter les tympans par leur récurrence, les mélodies générées sont agréables tandis que des riffs plus « véritables » font leurs apparitions fugaces.


Vous aurez néanmoins fort bien compris le manque d’enthousiasme patent de ce texte. À raison. Personnellement je n’accroche pas à ce style de black metal terriblement plombé par ses excès de trémolos. La production synthétique et non maîtrisée ne joue évidemment pas en sa faveur. Bref, une livraison pour ajouter une ligne à la longue liste des sorties black metal de 2022.





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