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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 17 janvier 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Roman Saenko
(chant+guitare+basse+programmation)

TRACKLIST

1) Those Who Howl Inside the Snowstorm
2) By Full Moon’s Alone the Steppe Throne Can Be Seen
3) Ice-Cold Bloodless Veins
4) Temple of the Great Eternal Light
5) Whiteout Silence
6) Solitude in Starry December

DISCOGRAPHIE


Hate Forest - Innermost
(2022) - black metal - Label : Osmose



Roman Saenko avait fait poireauter les fans de son incarnation Hate Forest quinze longues années avant de revenir avec un Hour of the Centaur convaincant. Il n’a attendu que deux années afin de lui donner un successeur. Le sieur semble rasséréné dans ses penchants les plus black, et c’est tant mieux pour nous autres amateurs.

Car oui Innermost perpétue la qualité perçue en 2020 et la pousse même plus haut. L’inspiration se fait forte et brutale. Les blasts abondent (il ne s'agit bien souvent que de ça) le long des trente-cinq minutes de déluge qui nous assaillent. Avec un chant proche du growl death tout à fait adapté à la sauvagerie du moment, Innermost se déchaîne, enchaîne les riffs noirs label rouge. Dans un ensemble véritablement compact, difficile à ingurgiter, les chansons s'enquilllent comme autant de profanations de notre esprit. La forêt nocturne inquiétante enveloppe l’entièreté de cette livraison. La neige, linceul mortuaire de votre avenir clos, se fracasse en blizzard sur vos tempes rougies par la glaciation figée qui vous entoure. Hate Forest ne rigole vraiment pas. Pas du tout.
La fange la plus extrémiste des blackeux peut arborer un large rictus de délectation, Innermost clôt l’année 2022 magistralement dans leur style de prédilection. L’intensité palpable qui se dégage de chaque titre fait froid dans le dos, à croire que l’environnement bombardier de Karkhiv (ndlr : l'album a été enregistré avant le début de la guerre, fin 2021) a poussé Saenko dans ses derniers retranchements de haine et de fureur. Innermost n’est clairement pas un album de concession et ceux qui n’envisagent pas un album sans respiration passeront leur chemin vaillamment, il n’est pas fait pour eux. Fatiguant, tel pourrait se nommer l’écueil d’un tel déluge, ce déversement de trop-plein de rage. Étonnamment, en partie grâce à sa durée limitée, Innermost l’évite brillamment. Sa densité extrême le rend d’une homogénéité tout comme d’une platitude folle. Sauf que ladite platitude s’avère élevée et c’est un splendide paysage de steppes fouettées par le vent glacial qui nous attend au sommet des collines de cette forêt enneigée.
Un rappel à ce que Saenko livre dans un Drudkh ? Oui s’il vous plaît, les accord acoustiques nostalgiques égrainés sur "Temple of the Great Eternal Light". Et reprise de la tempête. Car il est dit que cette sorte de Reign in Blood façon Hate Forest ne tolère pas la fadeur. Extrême, on vous dit. Les six chansons dégagent une aura glaçante de quasi-barbarie ultra sombre proche de la jubilation, il faut dire. Il est rare de se sentir happé, essoré à ce niveau d’intensité, avec une constance libératoire. La production, sublime de compression maîtrisée, grésillante et foisonnante de froideur polaire apporte une grosse pierre à l’édifice. Et nous voilà déjà au terme d'un disque qui semble plus court encore qu'il ne l'est.


Grosse grosse claque hivernale, Innermost s’affirme en testament de la brutalité de Saenko. Dire qu’il est également derrière une autre superbe sortie de black d'un mois à peine son aînée (All Belong to the Night) prouve son génie noir. Chapeau.



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