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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 06 février 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Daniel Ivanics
(chant+basse)

-Maté Breier
(guitare)

-Evelin Kövecses
(guitare)

-Balazs Für
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Elena "ScissorHands" Cataraga
(chant sur "The Silent Ones")

TRACKLIST

1) Message From Us
2) Helion
3) Unimprint
4) Heredity
5) Trip The Anchor
6) Memento For Her Deeds
7) Choke
8) Inferno
9) The Silent Ones
10) Struggle
11) Dare To Fight
12) Solicity
13) To Kill A God
14) Megalomania

DISCOGRAPHIE

To Kill A God (2022)

Nest Of Plagues - To Kill A God
(2022) - hardcore death metal electro - Label : Metal.hu



Et hop, une deuxième chronique d’un groupe hongrois qui ne concerne pas Dalriada, Ektomorf ou Thy Catafalque. N’est-il pas trop fort, votre fidèle Djentleman ?

A priori, ça partait mal. Du moins, ça ne partait pas de la meilleure des manières. Au moment de tomber sur les Magyars de Nest Of Plagues, les catégories les décrivant n’étaient autres que « metalcore », « electronic » et « deathcore ». Pas que cela ne m’émoustille guère, mais il en naît tellement en quantité tous les jours de par le monde, que cela en devient fade au possible. Tous avec le même son, la même image, les mêmes rythmiques, les mêmes structures, bref, tous des clones (aucune référence au rap français ici). Mais ma curiosité a été piquée par deux choses : l’origine du groupe qui, bien que n’étant pas totalement exotique ou improbable, reste tout de même suffisamment rare pour être soulignée, puis le visuel, œuvre de l’artiste Barnabas Kokai. Cette multitude de couleurs ne pouvait laisser un fan de Berried Alive totalement de marbre. Un crâne (une référence à la vanité chère à notre Blaise Pascal ?) en partie fracassé, une boîte de médicaments laissant choir moult comprimés et gélules, l’inscription « To Kill A God » écrite sur un autre contenant. Intriguant au possible.
Comme à notre habitude, rembobinons la cassette pour déterrer les origines de ce Nid de Fléaux. Émergeant en 2014 de la capitale hongroise, nos Budapestois représentent l’héritage et la continuité du groupe Doublethink de Daniel Ivanics et Maté Breier, qui officiait dans un registre death/groove. Quatre ans plus tard, ils sortent leur premier brûlot, intitulé End Of The Comedy, de manière indépendante puis, le 29 avril 2022, ce fameux et blasphématoire, que Nietzsche n’aurait pas renié, To Kill A God. Pour ce faire, ils ont d’ailleurs choisi la recette locale en signant chez Metal.hu, spécialisé dans le metal moderne – de tout type – hongrois, comportant notamment dans leur roaster les blackeux d’Ahriman. Et c’est donc à la manière d’un album de hardcore que débarquent ces quatorze pistes, même si la longueur de cinquante minutes nous éloigne du style en question. Tiens, le style, parlons-en justement. Car si NOP ne peut se targuer de réellement se démarquer de la masse informe, on peut au moins lui reconnaitre qu’elle ne ressemble véritablement à aucun autre rejeton. Les membres de la formation eux-mêmes ont tendance à se définir comme pratiquant un mélange de metalcore et de deathcore avec beaucoup d’éléments groove voire néo. Ce sont, du reste, les propos tenus par le groupe lui-même : « Nous essayons de produire des sons groovy, catchy avec des growls et screams variés, et mélodiques basés sur le style deathcore/metalcore. Nous essayons de trouver le juste milieu entre des éléments lourds et mélodiques/catchy ».
Et à force d’essayer, on peut dire que les tests ont plutôt bien abouti. Ce qui ressort de l’ambiance et l’atmosphère générale, c’est une énergie folle qui vous saisit et vous pique irrémédiablement. Les riffs percutants, soutenus par une basse qui vous fouette les oreilles, vont dans ce sens. Le tempo redescend très rarement, hormis pendant l’accalmie "Solicity", et quelques breakdowns viennent faire exploser toute cette mixture comme sur "Message From Us", "Unimprint", "Choke", "Inferno" ou "To Kill A God". L’ajout de petites notes de synthé dans "Dare To Fight", "Inferno" et "The Silent Ones" notamment, complète les mélodies omniprésentes. Dans cette dernière d'ailleurs, le featuring de Lena Scissorhands (du groupe moldave Infected Rain) vient redoubler la vigueur et la vitalité environnante. Enfin, en ce qui concerne les paroles, elles semblent être très personnelles, traitant du désordre d’anxiété générale et des troubles obsessionnels compulsifs du vocaliste pendant la période du Covid, qu’il a ensuite dû combattre pour pouvoir reprendre une vie normale. On notera la présence des thèmes du nihilisme et de l’anarchisme mais aussi, paradoxalement, de nombreux termes et vocabulaires emprunts au christianisme.


Il est rassurant de trouver de nos jours, des groupes comme Nest Of Plagues qui, sans révolutionner quoi que ça soit, parviennent encore à attirer notre attention par leur efficacité sans trop de fioritures. Il est évident que si vous cherchez la perle de la décennie, ou même de l’année, vous ne la trouverez certainement pas en écoutant To Kill A God. En revanche, si vous êtes en quête d’une bonne dose d’adrénaline sans prise de tête, demandez à votre médecin traitant de vous prescrire ce skeud. Pas sûr en revanche qu’il soit remboursé par la sécurité sociale.



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