Chronique : Funeral Winds Stigmata Mali (2023)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 20 mars 2023

Sa note : 11/20

LINE UP

-Maurits Jansen "Hellchrist Xul"
(tout)

TRACKLIST

1) Open the Wounds
2) Stigmata Mali
3) By the Hands, by Your Command
4) Odious Emanations
5) The Angles of Darkness
6) Ferocious Revelations
7) Purified by Acausal Flames
8) The Bornless Forever

DISCOGRAPHIE

Stigmata Mali (2023)

Funeral Winds - Stigmata Mali

(2023) - black metal - Label : Osmose

Bonjour Funeral Winds, vindicative et vénérable formation de black metal officiant en nos précieuses terres depuis plus de trente ans, figurez-vous. Oui, dix fois trois longues années, comme autant d’albums… ? Certes non, le one-man-band n’affiche que sept sorties longue durée au compteur, mais tout s’est accéléré dernièrement avec quatre disques sur les cinq années écoulées. Sortie de caisson réfrigérant ou inspiration covidale ? Et surtout, nos oreilles méritent-elles une telle hausse de fréquence ?

Sacrebleu, en voilà une pelletée de questions ! Fort heureusement pour toi lecteur / lectrice éperdu(e), te voilà nourri(e) de réponses. Déjà, l’œil sagace et la bave au coin des lèvres, tu auras noté la mention de one-man band. Hautement casse-gueule, si elle laisse une liberté artistique totale sur sa création, l’absence de contre-proposition peut rapidement virer au gadin absolu tant il est aisé de persister sur une fausse route. Heureusement pour nous, Funeral Winds, fort de toute son expérience, évite l’écueil. Est-ce à dire que nous tutoyons les hautes sphères ? Chemin tortueux, raison garder. Étant tout seul, Hellchrist Xul s’échine à une exécution propre de boucles simples et répétitives sur tous les instruments. Ce n’est pas nécessairement un mal dans le style black metal tendance true pratiqué. Ce n’est pas nécessairement un bien pour autant.
L’enchaînement des titres montre une paternité darkthronienne, mêlant le son d’un Panzerfaust avec des accélérations réminiscentes de A Blaze in the Northern Sky. Introduisez des louchettes de Impiety et de vieux Celtic Frost (et même une quasi reprise d’un riff de "Freezing Moon"), vous obtiendrez un tableau convenablement représentatif de l’essence de cet Hollandais dévoué au culte de la Bête. La simplicité des thématiques musicales abordées empêche toute richesse de venir ornementer les écoutes. Il y a certes présence de variations de tempo, le blast n’est pas la règle unique, c’est tant mieux. Néanmoins l’homogénéité extrême de l’ensemble ouvre grand la route de la monotonie. Venant d’une personne portant un culte abscons à Transilvanian Hunger, c’est cocasse mais pourtant bien révélateur que des riffs seuls ne suffisent pas à pourvoir les atmosphères indispensables à la tenue d’un album de ce calibre.

Sympathique méfait froid et grésillant, Stigmata Mali n’a pas vocation à rebattre les cartes. Il satisfera l’amateur de true black en manque de sorties, pour autant il ne perturbera ni l’ordre établi, ni les futurs classements annuels de fin d’année…