CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 avril 2023
Sa note :
12/20
LINE UP
-James Vandenberg
(chant)
-Ryan Francis Sylvie
(chant+guitare)
-Phil King
(guitare)
-Alan Berryman
(basse)
-Sam Axelrad
(batterie)
TRACKLIST
1) Enlightenment Through Pain
2) Nails in Your Coffin
3) Ritual of Homicide
4) Vermin
5) Gateway
6) Sermon of the Malignant Spirit
7) Out of Body
8) Disembodied
9) Monolith of Cremation
10) Pseudochrist
DISCOGRAPHIE
Quand on me demande la musique que j’écoute, je réponds « du metal ». Et si je ne veux pas qu’on me rétorque « Ah ! Du hard rock », je dis plutôt « death metal ». C’est à la fois vrai et faux, car j’écoute peu de death classique. J’aime qu’il doit mélodique, ou alors plus brutal, technique, mêlé de thrash ou de black. J’aime qu’il s’enrichisse ailleurs, sinon le death peut vite être plat et oubliable, interchangeable. Whore Of Bethlehem ne se pose pas de question et propose un album de pur death metal médian, Ritual Of Homicide.
Whore Of Bethlehem a tous les attributs du groupe de death : riffs en tremolo, blast beat et double pédale côté batterie, chant guttural bien profond dans la gorge. Côté thématique, ils nous promettent un « viol du Christ ». Jusque-là, tout va bien… On est dans les canons du genre. Mais on ne peut que reprocher aux Américains de ne pas aller plus loin. L’ambiance générale reste très classique, les tempos rapides mais sans plus. On attend en vain que le tout s’excite, se brutalise. Ce n’est jamais le cas. À la limite, on pourrait jouer sur un aspect plus mélodique, mais les leads sont inexistants et il n’y a pas de claviers. Les solos se font rares également. Quelques arpèges en son clair auraient apporté un plus, mais ils restent lettre morte.
Whore Of Bethlehem produit un death metal trop classique. D’accord. Mais le font-ils bien ? Il n’y a aucun problème à être old school, encore faut-il assurer. Ritual Of Homicide recèle quelques moments réussis ("Sermon of the Malignant Spirit", "Out of Body"), mais reste limité niveau talent. Les riffs sont rarement mémorables. Trop classiques. Trop entendus. La section rythmique les met rarement en valeur qui plus est. La batterie a un côté monolithique, décalé, comme si elle n’écoutait pas assez ce qui se passait à côté d’elle. En conséquence, l’ensemble manque d’unité. Le chant reste également trop scolaire pour nous emporter. Les rares montées en scream font du bien et il est dommage que le chanteur reste dans son growl des bas-fonds si souvent. De la variété aurait été appréciée.
Whore Of Bethlehem produit un effort trop classique pour réellement être apprécié. Certes, le fan de death sera en terrain connu et l’écoute pourra se révéler agréable à défaut d’être percutante. La fin de l’album étant plus réussie, on donnera au groupe le bénéfice du doute. Il va falloir pousser les potards plus loin pour faire son trou, les gars.