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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 12 avril 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Brad Kobylczak
(chant+guitare+claviers)

-Wyatt J. Culbertson
(basse+programmation)

-Eric Evert
(batterie)

TRACKLIST

1) Entitled to Death
2) Obscure Unknown
3) Of Power and Loss
4) Open Tomb of Nightmares
5) The Last of Living
6) The Stars Spelled Death

DISCOGRAPHIE


Larvae - Entitled to Death
(2023) - death metal doom metal - Label : Independent



Larvae vient de Oakland, Californie, États-Unis. L’entité obscure se (dé)compose de trois membres, le minimum syndical pour pratiquer du metal à moins de se muer en homme-orchestre. Cela correspond bien à la musique du trio, fortement imprégné de l’aura crade et austère du death et du doom du début des années quatre-vingt-dix (époque où finalement le doom death n’était simplement vu que comme du death joué lentement). Ai-je mentionné doom et death metal ? Ah oui, il semblerait qu’il s’agisse de la voie choisie par les Californiens.

Pourtant, ne vous attendez pas tant que ça à du vieux Paradise Lost (ou peut-être un peu si, le groupe étant cité dans les influences). Du death occulte, graisseux et opaque. Peut-être est-ce ça également la définition du doom-death. Mais clairement nous avons à faire à un groupe officiant dans le death metal, joué à un tempo régalien mais ne s’interdisant pas l’incursion dans la sphère blast beat. Tout comme les poum tchac présents démontrent une volonté d’aborder des rythmiques, sinon entraînantes, a minima appuyées. Enveloppez tout ceci d’une production lardée de flou noirci au charbon. Car Larvae a un son clairement défini et s’en gargarise tout le long de l’album. À raison, car la matité appuyée des coups de caisse claire, la saturation crasseuse de la guitare et le tapis profond de la basse convergent pour donner une atmosphère épaisse, lugubre. La lumière ne doit pas surgir de ces compositions. A raison. Et avec succès.
Entitled to Death aurait très bien pu paraître il y a trente ans de cela. Et n’aurait pas dépareillé. Car il ne fait appel à aucun artifice moderne. La rapide apparition de la guitare sèche sur "The Last of Living" de manière éphémère rappelle que Larvae aime bien les Trouble ou autre Pentagram, mais le retour à la guitare saturée et la rythmique pachydermique nappée de chant caverneux ramène dans le monde du death metal lourd. Car voilà, on aura beau tourner autour du pot, Entitled to Death est lourd, n’est que lourdeur, ne souhaite que ça. Comme il le fait bien, personne ne lui en tiendra rigueur. Les chansons, peu nombreuses, s’enchaînent dans une continuité appréciée. Longues et homogènes dans leur attaque, elles n’en demeurent pas moins suffisamment variées rythmiquement et dans leurs riffs pour se distinguer les unes des autres, apporter une progression bienvenue et ne point sombrer dans l’ennui profond.


À l’heure où des groupes trouvent en la vitesse une raison auto-suffisante d’exister, Larvae fait l’apologie de la pesanteur. Death metal patient teinté de doom, Entitled to Death ramène avec brio dans une époque du tape trading et des productions crades (mais maîtrisée dans le cas qui nous importe).





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