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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 13 juin 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Ronny "Ares" Brandt Hovland
(chant+guitare+percussions)

-Nicola "Morrigan" Trier
(basse+claviers)

-Erik "Vrolok" Hæggernes
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Jan Otto "Janto" Garmanslund
(chœurs sur 4 et 6)

-Kristian Bauck-Nordeide
(luth, vielle à roue, clàrsach, violon, lyre, guitare, dronepipes, piano, percussions)

-Ørjan "Torquemada" Risan
(percussions)

TRACKLIST

1) There’s No Wine Like the Blood’s Crimson
2) As I March
3) Warrior of the Crescent Moon
4) Blodsverging
5) When the Crow's Shadow fall
6) Ild dans
7) …and So the Night Became
8) Fyrndeheimen

DISCOGRAPHIE


Aeternus - ...and So the Night Became
(1998) - death metal black metal - Label : Hammerheart



Certains albums se hissent dans les tops légendes d’un nombre étonnant de personnes. Parvenant ainsi à s’ériger par-dessus la nasse de la masse. Et à braver la route de l’oubli qu’immanquablement empruntent tous les albums de la Création un jour ou l’autre. Se faisant, ils parviennent vingt ans après leur émergence à lustrer les tympans d’un chroniqueur de seconde zone.

Ne croyez pour autant pas que le domptage de …and So the Night Became fut une affaire rapide. Car si vous vous trouvez à lire ce papier plusieurs années après la rencontre initiale, à cela se trouve une raison fondamentale : le style de ce disque me restera pour toujours délicat à accrocher dans son entièreté. Tournant déjà dos au black metal de leurs débuts, les Norvégiens proposent clairement une mixture de black et de death lorgnant sans vergogne sur le côté mort de la force. Le son des guitares, celui de la grosse caisse, saturés de graves, créent un décalage patent vis-à-vis de l’agressivité naturelle d’un black metal bien plus mordant, d’aucuns diront amateur, dans ces fréquences. Un son death signifie-t-il mainmise totale du genre sur la sortie qui nous intéresse ? Foutre queue non. Tout n’est pas si simple.
Si les riffs d’obédience graveleuse tissent une toile palpable tout le long de l’album, il n’est pas rare de retrouver la noirceur glacée originelle au détour d’un break ou d’un changement d’orientation de la composition. L’intro elle-même faite de claviers langoureux enchaînés d’une cavalcade de toms étonnante semble ne jamais vraiment vouloir statuer clairement. Quoiqu’il en soit, le pavé de treize minutes qui tient lieu d’ouverture et de prise de contact a ceci de parfaitement courageux et suicidaire de compacter intro et premier titre en un. Treize minutes qui marquent leur territoire, installent clairement le propos parfois lancinant, souvent étiré et… oui, langoureux revient à l’esprit. Tout autant qu’elles placent les mélodies au centre du jeu avec une propension ténue mais réelle à se frotter à l’épique.
Comme déjà évoqué plus haut dans ce texte, le genre pratiqué n’arrivera jamais à vraiment, totalement, à cent pourcent, entièrement me convaincre. Une retenue que mes accointances stylistiques bâtissent.
Cependant.
Oui je comprends. Il y a de la qualité comme dirait Dédé. Le son plastifiant n’est certes pas fait pour mettre l’ensemble en valeur, mais la durée des compositions, leur solidité de tous les instants, couplées à ces inspirations subites et subtiles telle la sublime guitare acoustique qui inaugure "Warrior of the Crescent Moon" ou le riff néo-classique de "Blodsverging" donnent de puissants arguments à l’accréditation de la mention « top black ». Même si ce n’est pas du black en toute fin de ligne.


Superbe aventure sommairement produite, …and So the Night Became présente un challenge de taille à quiconque s’y frottera. Gavé de huit titres tous supérieurs aux six minutes, vous défierez plus d’une heure d’une musique qui ne cherche pas à accrocher. Proche de l’épique, et pourquoi pas du lyrisme, ce death lancinant teinté de black possède autant d’arguments pour refroidir que pour attirer. Une bien belle aventure à tenter si vous voulez mon avis (de seconde zone).





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