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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 18 juin 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Hedin Varf
(chant)

-Henning "Gorm" Berg
(guitare)

-Jan Steinar "Ravnsvartr" Myrvoll
(guitare)

-Ymer
(basse)

-Ian Kenneth "Tjodalv" Åkesson
(batterie)

TRACKLIST

1) Trell
2) Discipline
3) Bauta
4) Lucifer's Squad of Death
5) Psycho
6) Blood on Holy Ground

DISCOGRAPHIE

Diseblot (2010)
Bauta (2021)

Thyruz - Bauta
(2021) - black metal noirissime haineux - Label : Hard & Heavy Management



Bauta pue la haine, pue la vengeance et la noirceur, pue l’envie de tuer. J’ai rarement ressenti cela auparavant dans un groupe de black ou de tout autre style. J’ai entendu de la brutalité pure, de l’agressivité dévorante et débordante, de l’envie suicidaire et de la haine aussi. Mais de cette intensité, pas encore, je l’avoue. Et je suis resté scotché par cette atmosphère étrange, car musicalement parlant, il n’y a rien d’extraordinaire, rien de techniquement fulgurant, rien de mélodiquement transcendant. Rien qu’une atmosphère pesante très particulière distillée avec talent, par bribes ou par flots. Vous avez déjà ressenti cela, vous ? Un album qui ne sort pas du lot par ses qualités intrinsèques, mais un album aimant, qui vous attire comme une lumière attire les papillons de nuit, par réflexe, probablement, parce que vous ne trouvez aucune autre explication plausible.

Thyruz est un groupe norvégien peuplé d’inconnus. Rien à quoi se rattacher dans les références de cette scène extrêmement productive et berceau de l’art du metal noir. Pourtant, Thyruz existe depuis 1999, avec une démo par an pendant cinq ans, puis trois albums en sept ans, et une éclipse de sept ans avant de revenir sur Bauta, dernier en date. Dernier en date et coup de maître, personne ne les a vus venir, et personne n’y prêtera plus d’attention que cela en dehors de mézigue. Et pourtant, je me suis délecté. J’ai vaguement écouté un extrait qui m’a fait mettre l’album dans ma liste d’écoutes de laquelle seuls dix pourcents des groupes arrivent à sortir et cumuler plus de deux écoutes. J’y suis revenu et je l’ai remis en attente. J’y suis revenu et je l’ai remis en attente. J’y suis revenu et je l’ai remis en attente. Au moins dix fois, sans parvenir à comprendre ce qui me ramenait vers eux, car rien de leur musique n’est plus haut qu’autre chose.
Peut-être est-ce une certaine analogie avec le mythique "To The Mountains" de Satyricon, à ce type de black très haineux musicalement et vocalement au tempo modéré, avec un growl qui interpelle. Il s’agit en effet peut-être de cela. Le growl est néanmoins différent de celui de Satyr, même s’il partage une certaine analogie gutturale. Le growl est ici plus « vomitif », plus hargneux. Quelques break vocaux viennent éclairer le propos, tel ce passage parlé de "Discipline" avant le déferlement de haine. Quelques étrangetés viennent parfois émailler l’album comme l’introduction un peu électro catastrophiste de "Trell", ou le superbe break dans le dernier quart de "Bauta" mélodique à souhait, finalement. "Lucifer's Squad of Death" pourra faire penser à l’agressivité gratuite et jouissive de Funeral Mist, si seulement cela pouvait aider le lecteur (oui, toi) de cette chronique.


Je pense quand même que je n’ai pas encore compris pourquoi je suis revenu à cet album des jours durant. Bien sûr que je perçois les différents signes qui me happent habituellement, comme le growl bien gras et guttural, le tempo moyen et la non-omniprésence des blasts inutiles. Mais d’habitude, j’arrive à me raccrocher à des mélodies, à des claviers ou des breaks qui illuminent les titres. Là, non. Rien. Cela me rappelle cette histoire de G. Lauzier transposée en film : « Je vais craquer ». Un cadre licencié tente de raviver une carrière d’écrivain raté, se sépare de sa femme (belle, avec toutes les qualités) pour se mettre malgré lui avec une fille transparente et quelconque, juste parce qu’il se sent bien avec elle et qu’elle lui correspond.



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