Chronique : Iczhihal Unctus Diaboli (EP) (2023)

CHRONIQUE PAR ...

Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 21 juillet 2023

Sa note : 16/20

LINE UP

- C'est pas moi ! Je le saurais !

TRACKLIST

1) Intro - Dawn of Darkness
2) Unrepentant Salvation
3) Antagonistic Esoterror
4) Imprecations of the Devil's Anointed One

DISCOGRAPHIE

Unctus Diaboli (EP) (2023)

Iczhihal - Unctus Diaboli (EP)

(2023) - black metal - Label : Battlesk'rs Ars Longa Vita Brevis

-Ah ce groupe… son point fort c’est son…
-Son ?
-Son. C’est… son… son…
-Son ? Sombre ? Sonsombre ?
-Mais non, c’est du black, pas du goth ! C’est son… son.
-Son son ?
-Son son.

Exact, mais incomplet. Né de père/mère inconnus, Iczhihal possède, donc, un son fantastique. On le croirait d’époque, cru, râpeux, grésillant, mais également épais. Il donne une saveur optimale à ce proto-trve black infernal. Donc oui, le son, mais pas seulement. L’atmosphère « film fantastique tirant sur l’horreur pas très bien fait mais on flippe comme des malades, des années soixante-dix- quatre-vingt » créée par l’incantation initiale puis celle donnant jour (nuit ?) à "Imprecations of the Devil’s Anointed One" contribue à rendre cet EP particulier. Néanmoins, et c’est une évidence, ce qui fait la force de ce mini-album, c’est la qualité des compositions. Massives, taillées dans du vieux riff tel qu’on en trouvait du côté des patriarches norvégiens du style musical, avec une crasse digne du "In the Glare of Burning Churches" des centristes de Graveland. Et croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire de sonner comme ça ! Imaginez un peu une sorte de grosse partouze entre la version primitive des Polonais, Antaeus, Fenriz jeune et Vorum… Un truc pas très raffiné, qui vient des tripes, et qui sent la sincérité ad nauseam. Le petit plus ? Ces démarrages à l’ancienne, avec entrée tardive de la section rythmique. C’est tellement jouissif ! Et puis ces riffs maousses costauds, donnant une consistance presque death à l’ensemble… Le dernier morceau, est, à ce sujet, particulièrement remarquable. Et le fait qu’il finisse en fade-out me laisse espérer que la porte reste ouverte et que cet Unctus Diaboli est seulement le début d’une moche histoire de haine…

-Oint.
-Ouin ? Tu es triste parce que l’EP est fini ? Il est court, hein ?
-Non, pas « ouin ». « Oint ». Par le diable. C’est son nom.
Unctus Diaboli est une sorte de mini-festival du vieux black riffesque, rassemblant en lui plus d’énergie que quatre vingt-dix-neuf pourcents des formations fatiguées passant dans les gros fests. Encore !