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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 09 août 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Julien « Nutz » Deres
(chant)

-Mathieu Pascal
(guitare)

-Nicolas Alberny
(guitare)

-Benoit Claus
(basse)

-Karol Diers
(batterie)

TRACKLIST

1) Chrematheism
2) We Are the Sun Gods
3) The Orb
4) Savitri
5) Breeding Silence
6) Victory
7) Waltz of Shades
8) Scale of Sorrows
9) Strange Days (The Doors cover)

DISCOGRAPHIE


Gorod - The Orb
(2023) - death metal technique - Label : Independent



Gorod, c’est un peu une institution dans le paysage death technique moderne désormais. Chaque album apporte sa patte reconnaissable entre mille, de la virtuosité affolante tout autant que des compositions harassantes. Vous n’aurez qu’à lire nos pages où pas moins de trois chroniqueurs différents sont tombés sous le charme. Ajoutez leur un quatrième.

Que les choses soient claires, la musique de Gorod n’est clairement pas accessible. Fait de notes intriquées et désintriquées (pour foutre la trique ?), le tissu des guitares mêle syncopes tout autant que continuité avec grâce et mal de crâne. C’est ça la patte Gorod que vous retrouverez d’album en album. Seule la maîtrise des compositions va changer entre les sorties, et surtout le niveau de fabuleux atteint. Car s’il est une constante (qui ressort ostensiblement de nos chroniques), c’est bien la parfaite utilisation d’une technique au-delà du raisonnable au service des compositions et non l’inverse. Les Bordelais ne participent à aucune compétition : vitesse, enchaînements, variations, descentes, montées etc… Non. Ils coulent. De source. Le démonstratif n’a pas droit de cité. La démonstration est la résultante de l’écriture, c’est un fait.
En cela le quintet se démarque de pas mal de collègues officiant dans le style où il est régulièrement trop aisé de se noyer dans le nombrilisme. Gorod choisit la voie de la différence. Car en n’étouffant pas systématiquement l’auditeur d’un déluge narcissique, il ouvre le champ des possibles. Tout en se complaisant dans un son. Il est amusant de noter l’homogénéité des chansons au sein d’un même album et même entre les albums. La patte. Un album de Gorod est immédiatement reconnaissable. The Orb tout autant que ses prédécesseurs. C’est en soi remarquable. Ce qui l’est plus, c’est qu’à l’intérieur d’un carcan très clairement défini les musiciens arrivent à s’exprimer avec autant de liberté. Plus free jazz qu’un Obscura ou Spawn of Possession, moins brutal qu’un Necrophagist, Gorod trace un chemin tortueux et unique.
Les écoutes devront s’accumuler afin d’en tirer le fond. L’habitude des albums d’avant adoucira évidemment la tâche. Alors se découvrent les richesses, les émotions véhiculées et l’excellence d’un album dont on doit faire les louanges. Trop complexe pour toucher un large public, il s’avère par contre parfaitement calibré pour apporter satisfaction et félicité à la communauté technodeath. Faut-il dès lors s’échiner à trouver des défauts ? Parmi les plus évidents fatalement la difficulté d’accès. Ou le systématisme de la recette, car patte certes, mais répétition des gimmicks. Sauf qu’à ce niveau on accepte d’en reprendre de la sauce, qu’importe si elle est toujours la même. Testez l’exceptionnelle "Savitri" à tiroir. Et délectez-vous de la sublime et étonnante reprise de "Strange Days".


Oui The Orb n’apporte rien de franchement neuf à Gorod. Oui The Orb est à la hauteur. Et oui The Orb se doit de faire partie de vos listes d’écoute death technique à tendance prog et jazz. Comme d’habitude, un album qui se mérite, mais fatras, ça vaut le coup.





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