Chronique : Aset Astral Rape (2023)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 29 septembre 2023

Sa note : 15/20

LINE UP

-???
(chant)

-????
(guitare)

-??
(basse)

-?????
(batterie)

TRACKLIST

1) A Light in Disguise
2) Abusive Metempsychosis
3) A New Man for a New Age
4) Lord of Illusions
5) Astral Dominancy
6) Force majeure
7) Serpent concordat

DISCOGRAPHIE

Astral Rape (2023)

Aset - Astral Rape

(2023) - black metal - Label : LADLO Productions

Vous connaissez Oranssi Pazuzu et Seth ? Réjouissez-vous, voici leur fusion ! Tout du moins si on l’en croit la promo du label car le groupe demeure très mystérieux quant à sa composition. Partons sur du Finlando-Français donc. Et oui, ils font du black metal.

De Oranssi Pazuzu d’ailleurs, il n’y en a guère trace (ne connaissant pas le groupe pour moi c’est de l’expérimental et d’expérimental il n’y a pas grand-chose ici). De Seth beaucoup plus déjà. Mais le Seth moderne, du retour. Pas celui qui tentait dans ses jeunes années. Moderne dans son exécution impeccable (d’ailleurs je suppute Alsvid derrière les fûts) et les cris de ces guitares souvent dévoyées de leur rôle de pourvoyeuses de riffs. Reste que le tapis dominant est bel et bien le black metal brutal de bon aloi. Le chant s’inscrit dans les canons du genre, raclé à en faire plaisir grand-mère, suffisamment habité pour nous y faire croire, tout autant que disposant d’un coffre appréciable. Mais parfaitement classique. Les chansons parviennent alors à s’enchaîner sans coup férir. La cavalcade est lancée et les bottes marchent sans rencontrer d’obstacle. C’est qu’il faut avouer l’aspect totalement maîtrisé de l’objet. Vraiment, les compositions sont archi-carrées.
Les riffs black pleuvent, soutenus massivement par des blasts écrasants. L’ambiance déchirée plane suavement dans l’air tandis que les feux de l’enfer émanent d’un son strident et glaçant adapté en diable au genre parcouru. D’autant que les aérations ne manquent pas par l’entrefaite de placements opportuns de breaks mid tempo dont "Astral Dominancy" est un magnifique exemple. Ou sa suivante "Force majeure" qui parvient à surprendre. Et ah oui, une petite chose. Une omission. Ai-je parlé de MayheM ? Vous savez, cet amalgame norvégien vaguement légendaire qui change de musique à chaque album ? Grand Declaration of War et Chimera, ça parle à du monde ? Révisez vos classiques car si vous les aimez, alors vous aimerez forcément Astral Rape. Pas une resucée ou une copie exacte, pourtant il est impossible d’échapper à la mise en parallèle. De Chimera particulièrement. Sachant qu’il s’agit d’un merveilleux album injustement passé sous silence dans la carrière séminale des divins Norvégiens, on peut estimer la comparaison comme un compliment.

Donc oui Aset brille par un conformisme qui fut appelé orthodoxe il y a quelques années de cela. Ce n’est plus à la mode, mais ça y ressemble foutre. La congrégation internationale sait absolument jouer, écrire des chansons, créer des atmosphères. L’on regrettera seulement cette inclination à ne pas trop vouloir sortir du droit chemin, car ce qui est fait, est très bien fait.