CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Petri Lindroos
(guitare+chant)
-Kristian Ranta
(guitare)
-Tuomas Planman
(claviers)
-Jukka Koskinen
(basse)
-Heikki Saari
(batterie)
TRACKLIST
1)Throwing My Life Away
2)Drowning
3)Norther
4)Everything
5)Evil Ladies
6)Omen
7)Scream
8)Fuck You
9)Alone in the End
10)Die
11)Wasted Year
12)The End of Our Lives
DISCOGRAPHIE
Les Finlandais de Norther sont de retour après Death Unlimited, assez remarqué en 2004. On a toujours bien sûr eu du mal à imaginer que Norther puisse faire autre chose que du death mélodique, vu leur passé, même si certaines critiques quant à leur ressemblance à leurs homologues du même pays auraient pu les pousser à abandonner leur crédo. Mais ce n’est pas le cas, les Finlandais tiennent bon et s’accrochent avec un metal un peu mieux senti que leurs dernières réalisations, tout en restant du Norther comme on le connaît.
Oui, dans ce milieu éclairé du death mélodique, il est très vite facile de faire la même chose d’album en album, tout simplement parce que si l’on faisait autre chose, on changerait de style... Moins rapide que par le passé mais sans manquer de hargne, les douze titres de Till Death Unites Us ne manquent pas de pêche et savent développer des mélodies de guitares plus probantes et plus accrocheuses. Le death est encore la ressource majeure de ce travail, et quelques relents black metal se font encore sentir, mêlés à un heavy assez classique. Ces composantes sont couplées a des claviers par moments atmosphériques ("Everything", "Evil Ladies") et à d’autres plus accentués, comme du piano ("Omen").
Après quelques écoutes de long en large, il faudra retenir que Norther a essayé avec Till Death Unites Us d’aborder des facettes musicales un peu différentes selon les titres. Le coté calme et mélodique l’emporte sur "Omen", "Everything" ou encore "Wasted Years". Ces titres se caractérisent par des leads longuement développés, surplombants des claviers très présents. Norther n’en oublie pas pour autant les rythmiques qui sont la base de toutes ses compositions. Pour faire encore plus mélodique, "Omen" s’attaque même au chant clair, pas mal réussi du tout par ailleurs.
Norther se montre plus vindicatif à l’écoute de "Throwing My Life Away" ou encore sur le très correct "The End Of Our Lives" très rythmique et sombre, présentant des ponts de très bonne qualité. Et mieux encore, "Die" dépasse les autres compositions par sa lourdeur (ce qui n’est presque jamais le cas des autres) et par les headbangings qu’il provoque naturellement. On sera aussi touché par "Everything", réellement emprunt d’un petit côté tragique et grandiloquent à la Hypocrisy, autant dans l’approche instrumentale que vocale, hurlée avec un sentiment de nostalgie. Sur ce titre, les vocaux passent bien, mais de manière générale, ce genre de chant ne m’impressionne pas du tout, même s’il a le mérite d’appuyer rythmiquement les compositions. Il manque un peu d’ingéniosité, pourtant parfois ressentie dans certains shouts ou chants clairs. On en revient vite à quelques combos comme Dark Tranquillity, qui sont de loin plus expérimentés
Sans être virtuose sur Till Death Unites Us, Norther s’en sort bien techniquement et les soli sont souvent abordés avec beaucoup de réflexion pour donner le ton juste. Celui de "Evil Ladies", en comparaison aux autres peut-être plus communs, se veut plus rock et catchy, contrairement à celui de "Scream", long, rapide, et bien plus extrême. Comme déjà dit, la base rythmique reste la pierre angulaire de chaque composition. Malheureusement, on regrettera que sur ce plan tout soit plus ou moins équivalent, sans nouveauté, voire répétitif. La performance du batteur va aussi dans ce sens, à mon goût pas assez approfondie, très souvent calée sur du mid tempo du début à la fin. C’est assez dommage parce que ce sont des critères assez lourds dans ce style.
Difficile de faire la part des choses avec Till Death Unites Us, parce que l’on a toutefois encore la désagréable impression d’écouter du déjà fait, presque mâché. Il faut le dire, Till Death Unites Us n’apporte strictement rien au style et ne sera pas le grand pas attendu par Norther. Mais ne jetons pas la pierre, cela reste une belle preuve de fraîcheur et un amour certain pour le métal.