CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Antti Haapanen
(chant)
-Tuukka Tuomela
(guitare)
-Ville Lamminaho
(guitare)
-Hannu Savolainen
(basse)
-Ilkka Unnbom
(batterie)
TRACKLIST
1)The End of the Century
2)Everlasting Ward
3)The First Drop
4)Slain Memories
5)A Day to Depart
6)Prey of the Tempter
7)Here We Lie
8)All Veiled
9)The Dream and the Escape
10)The Great Anonymous Doom
DISCOGRAPHIE
Jeunes recrues du label Spikefarm, les Finlandais de Noumena essayent avec ce deuxième album de se faire une place dans le milieu assez saturé du death mélodique à coup de leads accrocheurs sur lesquels vient se poser un growl bien guttural. Dans sa démarche et le son qu'il prodigue, Absence rappelle un peu un autre groupe en vue dans ce genre en ce moment, Scar Symmetry, à savoir bâtissant des compositions qui ne méritent leur étiquette de death que grâce au chant agressif d'Antti Haapanen, le reste étant du heavy mélodique boosté par une production puissante mais pas toujours très réussie…
Au rang des influences plus connues, nous retrouverons donc les grands noms du death «made in Göteborg», In Flames et Dark Tranquillity en tête, pour les parties de guitare mélodiques, dénominateur commun de tout l'album. Ce sont ces mélodies qui la grande force de l'album, mais qui se retournent finalement contre Noumena, car à force de rester calé sur le même mid-tempo et de ressasser les mêmes gammes, ce qui paraît tellement accrocheur sur les cinq premières compositions a tendance à vous gaver passée la première moitié de la galette. Le growl procure à peu près la même impression, l'exécution en elle-même n'étant pas exécrable, loin de là, mais quand même bien monotone, toutes ses interventions devenant en fin de compte interchangeables et prévisibles. Si les guitares peuvent se targuer d'une production à la hauteur, les vocalises d'Antii sont mixées de manière assez brouillonne, partant trop en retrait et noyées dans le mix dès que le volume monte un peu trop.
Entre ces deux composantes viennent s'intercaler des petits passages de guitare en son clair pas désagréables, aux teintes presque folkloriques, mais qui ne sont généralement que des petites variations de la partie électrique qui va les balayer dans les mesures qui suivent. Quelques titres reposent sur l'alternance classique entre couplets acoustiques et refrains saturés, ce qui est loin d'être désagréable, mais une fois de plus le rendu est trop prévisible, à la limite du cliché et au final monotone et académique. On s'étonne aussi de ne trouver aucun solo sur l'album, les membres du groupe ayant du penser que les leads mélodiques étaient amplement suffisants…
Fort heureusement, deux autres personnes viennent prêter main forte à Noumena, apportant un peu de variété qui n'est pas de refus. Tuomas Tuominen de Fall Of The Leaf agrémente quelques compositions ("Everlasting Ward", "Slain Memories", "Prey Of The Tempter") de son chant clair pour un résultat très convaincant, contrastant agréablement avec les grognements quelque peu lassants. Hanna Leinonen fait sa première apparition sur "Slain Memories" de manière assez mitigée, sa partie vocale doublée n'étant pas une grande réussite, même si son timbre apporte un peu de fraîcheur. Ce n'est qu'à la fin l'album, avec "The Great Anonymous Doom", qu'elle nous ravit d'une prestation absolument enchanteresse, lyrique et que votre humble serviteur aurait aimé retrouver plus souvent, surtout que sur ce titre le groupe eu la bonne idée de baisser un peu le tempo et d'apporter des nuances inédites jusque là.
Absence est une livraison en demi-teinte, où l'on sent le potentiel mélodique du combo, mais gâchée par une répétitivité et des structures de compositions trop conventionnelles, à réserver aux fans purs et durs de heavy agressif.