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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 05 janvier 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Lord Malygris
(chant+claviers)

-Countess Liverchard
(chant)

-Antonio La Camera
(guitare+basse+programmation)

TRACKLIST

1) Intro
2) In the Erebos night

3) The Dim Embrace
4) The Sorrow Keeper
5) Wolf Stronghold
6) To Walk in the Reign of Shadows
7) In League With the Ancient Presences
8) Cult of the Black Sun (Noenum cover)

DISCOGRAPHIE


Nekromantas - Hades of the Unseen
(2023) - black metal - Label : Independent



Ne vous fiez pas aux apparences. L’habit ne fait pas le moine. Ainsi vont les dictons. Ils apportent leur part de vérité. Tenez, Nekromantas. Patronyme en « as » ? Grèce mon colonel (uh uh, référence historique) ! Et puis, Necromantia, c’est pas si éloigné. Et la musique pratiquée alors, si ça c’est pas du Grec. Ben dans le derche. Italie, Sicile, Messine. Passez le bonjour à Vincenzo (Nibali).

Alors mes références en black italien manquent cruellement. Difficile de rapprocher ces énergumènes d’un Aborym, et pour le reste… trou noir. Mais Necromantia est une bonne piste de départ. Mixez un peu de tout ensuite. Du Enslaved genre des tout débuts, Frost inclus mais pas plus. Du Impiety quand ils faisaient encore surtout du black metal. Et louchez tout ceci d’un zeste de très vieil Emperor, et même de vieux Cradle, uniquement pour les claviers. Et clairement, vous l’aurez compris, nous avons à faire avec un groupe passéiste (qui s'annonce comme tel). Tout en Nekromantas sonne vieux. Ses influences, sa musique, son enveloppe sonore. Car les guitares sont criardes comme à la grande époque du milieu des années quatre-vingt-dix. Le chant même sonne comme ce qui pouvait exister à l’époque, et incluez les claviers dans le panier également tant ils sont dénués de toute modernité.
Dès lors Hades of the Unseen fait figure de production destinée à un public fort restreint. Public qui saura passer outre une production faiblarde ou géniale selon les points de vue. Et du chant. Car l’aspect n’a pas encore été évoqué mais il n’y a non pas un, mais bien deux chants. Et le deuxième… Mama. Vous allez prendre cher. Du féminin de haute voltige. Perché très haut, qui essaie de s’égosiller en puissance. Beaucoup s’en plaindront car la dame a une maîtrise somme toute limitée de son organe. Pourtant un semblant de magie se dégage de cette naïveté technique. Une passion qui foudroie sur place, tel un coup de cœur. Certaines choses ne s’expliquent pas en cette basse Terre, et cette constatation en fait partie. Oui, j’aime le chant féminin de ce disque. Argh. Ou, hein ???!! Tu dérailles mon vieux sauf qu’il s’agit d’un fait établi et inattaquable.
Au-delà de ces considérations techniques les compositions voguent joyeusement. Le blast n’est pas monnaie imposée et les mélodies que ce soit via les guitares ou l’entremise des claviers pompeux (parfois proches du dungeon synth que pratique le compositeur principal et instrumentiste Antonio La Camera), nous n’échappons pas d’ailleurs à l’intro inquiétante, font mouche. Éthérées voire même spatiales étrangement, elles bâtissent un black metal médiéval dont les chevaliers n’hésitent pas à se balader en redingote à la rescousse des princesses gardées par de bien vilains dragons. De l’antan vous dis-je. Rien n’est de ce siècle dans la musique proposée. Le plus étonnant dans l’affaire, malgré cette originalité au niveau zéro, c’est bien la personnalité qui éclabousse l’ensemble. Peut-être, probablement, sûrement parce que ce type de musique est virtuellement éteinte en 2023. Et du coup ça fait plaisir au vieux manant.


N’espérez pas découvrir une affection nouvelle pour le black metal avec cet album teinté d’amateurisme, c’est impossible. Par contre, si vous êtes vieux, ou alors un jeune versé dans les vieilleries, oui, pourquoi pas. L’excès de nostalgie, couplée à une certaine mansuétude ne nous mentons pas, ne fait pas de mal, avec parcimonie.

P.S. : petite note sur la reprise qui clôt l’album. "Cult of the Black Sun" de Noenum (oui, vous non plus vous ne savez pas ce que c’est). Le style change effectivement. Beaucoup plus poum-tchac. Sympathique manière de se dire au revoir.






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