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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 14 février 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Jeff Gruslin
(chant)

-Tony Lazaro
(guitare)

-Paul Flynn
(guitare)

-Joseph "Joe" Lewis
(basse)

-Ace Alonzo
(batterie)

TRACKLIST

1) War in Paradise
2) Of Pure Unholiness
3) Ceremony of the Seventh Circle
4) Uncultivated Grave
5) Malevolent Invocation
6) Isolated Magick
7) Cult of the Dead

DISCOGRAPHIE


Vital Remains - Let Us Pray
(1992) - death metal - Label : Deaf Records



Chaque genre possède ses icônes incontournables, inlassablement citées spontanément par les fans lors des grands sondages à destination des n00bs. Le death metal en a évidemment à la pelle : Death, Morbid Angel, Deicide, Cannibal Corpse, etc., etc. Et comme tous les autres styles, sous cette couche primaire des citations se débattent d’énormes références qui pourtant passent sous les radars. Les raisons sont floues mais tournent souvent autour du mauvais timing, de l’impossibilité de tourner, d’un label pas à la hauteur ou d’indisponibilités temporaires. Vital Remains appartient à cette deuxième catégorie.

De sa tumultueuse existence, sa naissance n’en est pas la moindre des étapes. Rendez-vous compte que le groupe voit le jour en 1988. Death a sorti Scream Bloody Gore et Leprosy. Pour tous les autres, c’est au mieux le stade des démos (Morbid Angel), de la constitution (Cannibal Corpse) voire même de l’inexistence (Deicide). Bref, nous sommes dans la levée des brumes. Les contours se forment sans se figer, le genre est né, pour autant il ne sait pas encore véritablement ce qu’il sera. Alors les néo-entrants peuvent forger le son, participer à sa mastication pour en accélérer la digestion. Vital Remains après quelques démos, un EP et quatre années d’existence sort son premier longue durée. Rien que par sa structuration, celui-ci marque sa différence. La troupe de la côte nord-est (c’est aussi une de ses particularités en ces temps floridiens) n’hésite pas à vaillamment briser la barrière des cinq minutes. À une époque où les durées tournent autour des trois minutes, c’est notable.
Pourquoi autant s’étaler ? Car Vital Remains propose une autre forme de death. Exit la recherche de la violence la plus pure ou la plus rapide. Le blast est tout à fait timide, absent. Let Us Pray impose une mise en ambiance via le ralentissement du rythme. Evil. Oui, Vital Remains a une composante bien plus evil que ses contemporains. Deicide apparaît alors comme un compagnon de cordée bien qu’il ne goûte guère aux mid-tempo dévastateurs de son compatriote. Et il n’apprécie pas la longueur. Vital Remains a beau porter en lui des germes de Death (évidemment), se comparer à Morbid Angel pour les riffs, solo et chant, challenger Deicide pour l’ambiance, il s’affirme unique. Car les références autour desquelles il tourne lui sont finalement contemporaines. Vital Remains a pu être cette source lui-même. Dans une époque d’ébullition du genre, on comprend aisément l’importance des jalons ici posés. D’autant qu’il apporte des choses inconnues, inattendues : de l’Orient ("Ceremony of the Seventh Circle") et du tribal ("Cult of the Dead").
Let Us Pray déroule dès lors une musique au caractère affirmé, à l’atmosphère démoniaque puissante. Portée par des compositions remarquables de maîtrise pour un premier effort (les quatre années passées en amont à composer des démos n’y sont certainement pas pour rien), cette sortie majeure fait montre d’une maturité impressionnante. Le groupe sait parfaitement ce qu’il veut faire et ne s’encombre pas d’artifice grossier pour parvenir à son objectif. L’absence de recherche de la vitesse et de la brutalité technique permet la genèse d’un death metal d’une pureté incomparable. Débarrassé de ses atours, il se dévoile : maléfique, lourd, implacable. La technique utilisée pour appréciable qu’elle soit se contente d’apporter les éléments nécessaires à la propagation d’une onde destructrice. Et étonnamment (surtout quand on connaît leurs productions ultérieures), le son est fort correct. Même la batterie, bien que non dénuée de maladresses, n’écorche pas les tympans.


Un album fort. Fort de son aura, de son importance dans un genre naissant. Alors certes, il est sorti après tous les piliers et se faisant, fait office de suiveur, ce que confirment les influences fortement ressenties parfois. Cependant, l’historique du groupe milite pour une co-fondation et il n’en demeure pas moins un album à écouter absolument lorsqu’on se réclame du death metal.





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