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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 22 février 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Nick "Ovfrost" Kholodov
(chant+guitare+basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Flammarius
(chant parlé)

-Valentina "Neinzge" Astashova
(claviers)

-Valdimir Fomenko
(batterie)

TRACKLIST

1) The Lone and Level Sands
2) Ode to the Night
3) The Ship
4) Wind of Change, Carry Me
5) Rotting into Primal
6) Clad in Black and Gold

DISCOGRAPHIE


Malist - Of Scortched Earth
(2024) - black metal Classe - Label : AvantGarde Music



Cela faisait un moment que je tournais autour de Malist. Au fil des années, je mettais toujours un nouveau titre de Malist dans ma…liste « d’écoutes pour plus tard », j’y revenais, passais à l’album pour jauger et puis m’arrêtais pour des raisons diverses et variées de procrastination agaçante et totalement sans fondement véritable autre que mon (mauvais ?) instinct. Toutes ces circonvolutions qui, outre le fait de pouvoir passer un calembour dont la qualité affligeante n’aurait pu naître que dans les esprits déviants de Decline ou Winter, pour vous dire que j’ai transformé l’essai et que je me suis voluptueusement vautré dans les limbes de ce terrible album qui aura fini par venir à bout de mes doutes inopportuns. Of Scorched Earth, c’est la grande classe d’un black qui mêle avec une fluidité très aérienne les plans agressifs et mélodiques sans fausse note. La Russie m’a encore joué un beau tour musical…

Ovfrost, de son vrai nom supposé Nick Kholodov, géniteur et soliste de Malist, est en effet moscovite. Mes multiples écoutes de metal venu de ce pays m’ont toujours aiguillé vers de belles découvertes avec le recul. Je ne vais pas les citer car la plupart sont sur le site, à part Bewailer (proposé en demi-finale de notre troisième coupe du monde avec le titre "Moonspires" pour mémoire), l’autre groupe du sieur Kholodov et de son compère de session Flammarius, dans un style plus death doom, mais avec les mêmes qualités concernant les passages plus aériens aux claviers. Ceci explique également le double don vocal de Ovfrost, qui parvient à chanter avec autant de bonheur du black ou du death avec un growl cohérent. Je connais peu de chanteurs qui ont les deux, et quand ils les ont, l’un des deux est souvent moyen. Pour une raison étrange, c’est Flammarius qui endosse les passages parlés dans les deux groupes, mais de là à conclure que Kholodov ne sait que growler, je vous en laisse la liberté.
Cette dualité vocale, il en joue beaucoup, y compris au sein d’un même morceau comme "Wind of Change, Carry Me", entre autres. C’est peut-être une des raisons pour laquelle je ressens une telle fluidité dans les transitions de styles entre les parties black, death/black/doom et les breaks. Il n’y a pas de rupture de timbre ni de phrasé comme avec deux chanteurs, mais juste un changement de technique pour passer de la froideur medium à la profondeur grave. Bien sûr, la recette du succès, si elle repose en partie sur la complémentarité parfaite des voix, s’articule aussi sur la construction des titres. On peut retrouver une trame similaire dans presque tous les morceaux avec dans le désordre, un passage black un peu plus rapide que le rythme mid-tempo, qui ralentit et passe, au choix ou tout emmêlé, au black plus contemplatif, au break doom/death, à l’interlude au synthé piano-like ou guitare sèche, avec toujours en filigrane une qualité de riff répétitif et entêtant et une classe dans la mélodie assez impressionnante.
"The Lone and Level Sands" est la démonstration parfaite de ce que j’illustre ci-dessus, avec son début au tempo un peu plus rapide que l’ensemble, qui se pare d’un riff très entêtant voire entraînant, puis d’un break à la guitare sèche en accalmie, que vient compléter une nappe de clavier au son louche. "Ode to the Night" revisite le même plat avec les mêmes ingrédients : le riff inspiré (les riffs dans ce cas présent) qui se répète et le piano par-dessus m’ont collé une érection pileuse des plus délicieuses, de celles qui me fuyaient depuis un petit moment déjà. Je commençais à trouver le temps long. Enfin, "Clad in Black and Gold" bien que plus classique avec blasts et claviers pompeux, arbore un break parlé du plus bel effet. L’album ne contient « que » six titres, même s’ils dépassent les sept minutes en moyenne, et il n’y a rien à jeter, il y a toujours un passage qui fait mouche.


Peu importe le cuisinier si la recette est bonne, dit-on parfois. Et bien le cuisinier peut améliorer la recette s’il est lui-même bon. C’est même cela qui fait la différence entre un bon petit restaurant et un étoilé. Malist est un étoilé. Il arrive, avec les ingrédients classiques d’un black metal mélodique mid-tempo et froid, à concocter un menu divin en ajoutant les perles mélodiques, classes et complexes, à partir desquelles le noir marasme parvient à éblouir et éclabousser d’élégance tous les plats. Un menu de fête, et un bien bon gueuleton pour moi. J’en ai repris une bonne trentaine de fois et j’en remangerai encore ce soir. Et le jour d’après.





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