Chronique : Lunar Spells Sacraments of Necromantical Empires (2024)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 07 mars 2024

Sa note : 11/20

LINE UP

-Cryptic
(chant+guitare+claviers)

-K.C.H.
(basse)

-V.T.
(batterie)

TRACKLIST

1) Eerie Nocturnal Shades
2) Necromantical Glorification
3) Sorcery of Death
4) Demoniac Chalice
5) Luciferian Twilight
6) Gloomy Necrotic Ritual

DISCOGRAPHIE

Demise of Heaven (2022)
Sacraments of Necromantical Empires (2024)

Lunar Spells - Sacraments of Necromantical Empires

(2024) - black metal du passé - Label : Northern Silence Productions

Lunar Spells vient toujours de Grèce. Lunar Spells fait toujours du black metal mélodique scandinave. Et Lunar Spells fait toujours appel aux Grands Anciens. Dit comme ça, ça pourrait faire toute la chronique. Sauf que mon chef (en fait, vous) me dit que je ne suis pas payé à rien foutre [ndlr : comment ça, « payé » ?]. Zut. Faut y aller alors. Ben allons-y par Zeus.

On a déjà parlé de Horna ? Oui, tu l’as dit dans la précédente chronique. Merde. On n’a pas parlé de la Norvège à tout hasard ? Genre la deuxième vague du début des années quatre-vingt-dix ? Étonnamment, non. Ok, on valide le point alors ! D’autant que le groupe l’évoque sans ambages dans sa feuille promo, sautons sur l’occasion ainsi fournie. Car quoi d’autre que du black norvégien de la glorieuse explosion ? Mélodique de préférence et avec un son froid et étouffé svp. Ça blaste à tout va, comme il se doit, bien que la pratique ne soit pas systématique, bon point. Le chant raclé sous les chaumières réchauffe les ventricules en mal de pression sanguine. Rien de formidable mais ça a le mérite du bien fait, limite roulé sous les aisselles. Et les riffs dans tout ça ? Sorti du tremolo, point de salut. On vise le classique, on respire tradition, on compose à l’ancienne.
Sortir des clous n’est pas une possibilité tandis que sortir les clous, oh que oui ! On imagine tout à fait les Grecs en cuir et corpsepaint à la recherche de neige dans la nuit sur le Mont Olympe pour faire des sessions photos dignes de trôner sur la pochette ou dans le livret. Choix non retenu par le groupe cependant qui préfère une œuvre noire et blanche suprêmement réminiscente de ce qu’on faisait avant, en l’occurrence Hantises de Frozen Shadows. Réminiscence ? Serait-ce le mot-clef de cette chronique qui ne manque pas d’appel d’air au passé ? C’est une imposition déterminée par les Lunar Spells eux-mêmes, en fait. Ils facilitent les choix par cette orientation. Sorti du fan de black metal nostalgique, impossible de se sentir concerné par une telle proposition. L’unique mérite attribuable à la démarche réside dans la propension à faire revivre un art qui depuis longtemps a évolué vers d’autres cieux.

Renaissance faite avec un certain brio, sauf que les chemins sont tellement battus qu’on ne voit pas leurs traces. La conclusion du précédent album mentionnait « Une sortie pour connaisseurs (à œillères) en somme. » Bis repetita.