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CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 11 août 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-KK
(chant+basse)

-K
(guitares+claviers)

-Terje Myhre "TK" Kråbøl
(batterie)

TRACKLIST

1) Å ule mot feil måne
2) Livskramper
3) Gendød
4) Skumringsliv
5) Byttingen
6) Under dekke
7) Død manns skygge
8) I nattens land

DISCOGRAPHIE

Livskramper (2024)

Gjendød - Livskramper
(2024) - black metal - Label : Osmose



Gjendød… Rien que l’écriture du nom du groupe est une ode à la culture nordique. Appel du vent hurlant se faufilant entre les branches malingres des sapins décharnés. Livskramper sonne tout aussi norvégien, comme tant d'autres de cette contrée si pourvoyeuse en black metal froid et hanté. Pour un cinquième album, Gjendød entend bien perpétuer la tradition… tout en amenant de subtiles subversions.

Preuve que rien n’est écrit d’avance avec ce qui fut un duo pendant quatre albums avant de s’adjoindre les services d’un batteur à temps complet. Si vous prenez le temps d’écouter leur discographie, vous entendrez d’énormes différences entre le black abrasif et brutal de Angrep et celui quasiment atmosphérique de I utakt med verden. Et voilà que Livskramper qui nous concerne s’affiche ni brutal, ni atmosphérique mais bien… allez, lâchons le mot, fou-fou. Fou-fou ? Oui, car il n’hésite pas à partir dans tous les sens. Attendez-vous à des soli de guitare débarqués de nulle part et à peu près à n’importe quel moment. Priez pour admettre les claviers horrifiques en arrière-plan. Mais scandez haut le nom des Norvégiens pour leur son imparable. Sylvestre, froid, abrasif et empli d’anfractuosités, c’est une réjouissance de tous les instants. Bien évidemment, il sera trop brut pour beaucoup de monde, mais cette alliance entre true-itude et manque total de peur du ridicule pour mélanger des accès de folie à du black coutumier pur jus mérite reconnaissance.
Quitte à entendre tout et son contraire, oyez. "Gendød" (pas de j) la chanson, c’est du Immortal genre à la Pure Holocaust. Quant à "Skumringsliv" qui la suit en collé-serré, c’est limite du Spider God, oui, le groupe anglais qui fait n’imp’ avec le black en le bourrant de mélodies et de blasts. Sauf que Gjendød s’empresse d’ajouter sa patte avec une mélodie machiavélique lancinante pour clore le titre. Alors on se dit que Livskramper est une bien étrange bête, fascinante dans le sens où elle pourrait attirer à elle bon nombre de badauds. L’amateur de true black, éberlué par la provenance géographique et la production. Le tancé des zygomatiques toujours assoiffé d’expérimentations impromptues. Le doux-rêveur qui aime s’abandonner dans les songes lorsque la musique lui en offre l’opportunité. Oui, beaucoup de profils. Mais il va falloir accorder son violon, car l’album est tout à la fois. Alors il faut accepter de se mélanger les pinceaux, d’ajouter une pointe de Ved Buens Ende et de Horna tant qu’à faire et balancer aux orties toutes nos préconceptions (mal-conceptions ?) de ce qu’est, ou doit être, le black metal.
Faisant table rase de beaucoup de dogmes, Livskramper se libère et s’autorise à tailler la bavette mine de rien, mais puissamment émancipé des carcans. Ce ne sera pas du goût de tout le monde. Ce n’est pas toujours ultime mais en permanence intrigant, sans équivoque. Et l’attraction par la curiosité n’est-elle pas ce qui nous fait courir dans la musique, dans la vie ? Pour votre chroniqueur désargenté oui. Certes, l’alliance des genres sonne parfois friable ou par trop déstabilisante. Votre cerveau vous rabrouera de lui infliger ces génuflexions tangentes. Ouais. Car baisser le rideau sur une longue mélodie nostalgique, c'est trop culcul. Sauf quand s'est bien fait. La marque d’un album qui reste dans les mémoires.


De mémoire il sera justement question. Livskramper va vouloir s’immiscer dedans, la brûler pour forcer en vous le désir d’y retourner. Et rien que pour ça cet album mérite félicitations. Pour ne rien gâcher, la pochette est superbe, différente, invite à la curiosité bien placée.

NB: non cette chronique ne se laissera pas aller à un très mauvais, et bien misérable, jeu de mots sur le pseudo du chanteur.






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