Chronique : BleedSkin Homicidal Theory (2024)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 29 novembre 2024

Sa note : 14/20

LINE UP

-Céline Mazay
(chant+guitare)

-Rémy Adam
(chant+basse)

-Logan Dykens
(chant+batterie)

TRACKLIST

1) Relive in the Pain (intro)
2) Echoes of the Past
3) Deadly Chase
4) Spread Your Venom
5) Murderous Madnass
6) Purgatory
7) From Hunted to Hunter
8) The Reaper
9) Darkest Secret
10) Last Breath (outro)

DISCOGRAPHIE

Homicidal Theory (2024)

BleedSkin - Homicidal Theory

(2024) - brutal death - Label : Independent

Pas des masses d’informations sur ce BleedSkin belge. Tout juste savons-nous qu’il naquit en 2016 pour faire paraître un premier opus quatre ans plus tard. Fidèle à ce qui semble être sa métrique, Homicidal Therapy débarque quatre années après pour imposer un peu plus son nom sur la scène extrême.

Et d’extrême, oh que oui il en est question ! Brutal death, pas pour les mémères dans les chaumières. Les olibrius d’Outre-Quiévrain ne font absolument pas dans la dentelle. La présence d’une batterie massive, martelée constamment avec brutalité ne donne jamais le loisir de se détendre. Ajoutez à cela des guitares bien grasses comme il faut. Potard de disto à fond, désaccord de trois tons vers le bas (j’en sais foutre rien) et roulez Lucienne. La basse a malheureusement peu droit de cité, dommage. Occasion manquée. Par contre les gravity blasts sont de la partie, dans un style évoquant les Japonais fous de Desecravity par le placage quasi systématique d’un riff-tapping dans ces instants-là. N’étant pas fan de la pratique, cela rend l’usage du gravity blast incongru là où il aurait pu être un parangon de la violence déchaînée.
Hormis ces quelques secondes de mauvais goût, ce n’est jamais long, il faut avouer que dans le genre mastasse (oui, cela signifie brutasse qui matraque), ça se pose là. Rien de révolutionnaire, néanmoins on sent le savoir-faire, l’application à débiter de la charcuterie à chaque seconde et la volonté manifeste de récurer de fond en comble votre système auditif. Comme la technique instrumentale est à l’avenant, le défilement des accords n’est pas un problème tout comme la gestion des tempos ultra-rapides, la production prend un tour agréable pour peu qu’on soit sensible à ce genre d’assauts. Là-dessus, le(s) chant(s) assurés a priori par les trois membres avec une prédominance pour notre amie guitariste, c’est sans surprise du growl gras et profond. Brutal quoi. Quelques cris plus haut perchés viennent vous sortir de votre zone de confort pour vous rappeler à la réalité de l’impermanence des choses.

Que dire de plus sur une sortie dont la brutalité suinte de tous les pores ? Qu’arriver à un tel constat, c’est mission réussie. Sans fanfaronner dans les top ultimes, voici une solide livraison pour cette année 2024.