Chronique : Ancestor of Kaos Animal Ritual (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 26 avril 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-Jorge Hellfire
(chant)

-Joel "Kaos" Salazar Suárez
(guitare)

-Luis Borsque
(basse)

-Alcides Rodriguez
(batterie)

TRACKLIST

1) Death by Hanging
2) Eternal Night
3) In Chariots of Grime
4) Dance of the Sullen
5) Legacy
6) Exorcism of Liberation
7) Animal Ritual
8) Raven Raiser
9) Procreating Armageddon
10) Under Red Menace

DISCOGRAPHIE

Animal Ritual (2025)

Ancestor of Kaos - Animal Ritual

(2025) - black metal thrash metal - Label : Horror Pain Gore Death Productions

La Havane. Ses médecins, ses triple sauteurs et son équipe de volley-ball. Et désormais son groupe de black metal. Mmmmh, pas tant que ça en fait. D’une, faut caler une bonne couche de thrash, et surtout de deux, la relocalisation aux US met à mal la théorie géographique. Demeure l’esprit nacional, y hasta siempre la victoria bordel !

Ça débute comme du Slayer pur jus. Mais genre très. Le premier riff, c’est Slayer. Quatre secondes. Ensuite on embraye sur du black metal, des blasts et du chant éraillé. Mais cette mise en appétit aura eu le mérite de déballer le paquet et mettre les bourses sur la table : oui c’est du black metal, mais avec une belle dose de thrash ici-bas. Amateurs de metal noir rassurez-vous cependant, votre genre de prédilection impose sa domination. Déjà le chant n’est que raclage. Et les blasts donc, du menu courant. Mais bon y a pas à dandiner du cul, ça groove. Y a la hargne. Bref on veut la baston et nul doute que la fosse doit être incandescente durant les concerts, la musique y est prédisposée avec force évidence.
Le son aussi penche du côté noir. Les guitares sont froides, mâtinées des flammes de l’enfer. La basse sans passer inaperçue pratique son office en discrétion tout en demeurant audible. Classique. La batterie… en soi, il n’y aurait rien à en redire, elle manque de puissance sans confiner à l’infamant, son côté brut lui conférant même un cachet tout à fait agréable dans le style pratiqué. Sauf que le si est de rigueur, vous l’avez senti. Et donc… si la caisse claire n’était pas aussi tendue et mise en avant. Il y a un problème d’équilibre dans le mix, elle fuse bien trop. Ça n’est pas inécoutable, loin de là, mais c’est suffisamment notable pour prendre de la place dans votre cerveau.
Passées ces considérations techniques, que dire de cet Animal Ritual ? Déjà on ne voit pas du tout le côté animal ni dans les titres des chansons, ni dans ce qu’on perçoit de la musique. Mais bon, la chanson-titre existe, les pots sont sauvés. Les compositions pour leur part suintent de sueur. Bien sûr les tremolos participent à la fête sauf qu’ils sont appuyés par des riffs, et bien évidemment certains sont d’obédience thrash. Le mélange est maîtrisé et assuré avec brio même, car sans se gargariser de technicité, le quatuor mène sa barque avec vivacité, précision et diversité. Les riffs ne sont pas l’affaire d’un seul accord ou de maigres variations autour d’un thème principal. Alors oui, ça tourne toujours autour du même pot et il faut bien convenir que la formule tend à lasser l’album avançant. Pas rédhibitoire, mais indéniable.

Un bon petit album de black thrash au final, n’oubliant pas d’exsuder l’énergie punk commune aux deux genres. Rien de révolutionnaire ni de fracassant, mais un bon moment condensé en trente-six minutes entre potes qui annonce des concerts sauvages.