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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 18 juin 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jonas "Lindblood" Lindblad
(chant+guitare)

-Rune Foss
(guitare+chant)

-Daniel Vandja
(basse)

-Anders Malmström
(batterie)

TRACKLIST

1) Miskatonic Expedition
2) The Land of Cold Eternal Winter
3) Remnants
4) Horrors on the Antarctic Plateau
5) The Nameless City
6) Gods of Unhallowed Space
7) The Rise of the Shoggoths
8) Weathers at the Abyss
9) I Am the Darkness

DISCOGRAPHIE


Puteraeon - Mountains of Madness
(2025) - death metal très suédois - Label : Emanzipation Productions



Avouez-le, vous êtes comme moi, vous connaissez Puteraeon avant tout pour deux raisons, et elles ne sont pas strictement musicales. D’une, c’est Dan Swanö à l’enregistrement, et on ne badine pas avec le sieur Swanö, qui non seulement maîtrise son affaire mais a plus qu’amplement prouvé ses mérites de compositeur-musicien, donc les groupes qu’il produit, ouais, ça doit le faire. De deux, et principalement en ce qui me concerne, leur nom (de) merde. Va qu’ils sont suédois, mais bordel à chique, ils l’ont fait exprès. Salauds. Alors qu’il s’agit très probablement d’un mot-valise entre putere – putréfaction et aeon. Bien mal récompensés de leur créativité les voilà.

Pourtant Puteraeon n’a musicalement qu’une seule lumière clignotante à vous vendre : old school swedish death metal. Ajoutons même une apostrophe : putain. Car c’est du putain de vieux son. La tronçonneuse à la Bloodbath qui elle-même est à la Entombed et autre Dismember. Les guitares ont ce grain immanquable, celui qui était fortuit il y a trente-cinq ans, qui maintenant se façonne sciemment afin de faire valoir une marque de fabrique. Une appartenance. Car tous modernes que soient la qualité de l’enregistrement, le chant et même la qualité des compo, force est de constater que death de putain de suédois. Alors oui les mélodies sont là, mais ça suinte le vieux death squelettique et morbide.
Celui qui n’avait pas encore appris les rudiments de la politesse, dégoulinant de ses multiples régurgitations. Mountains of Madness, référence évidente à Immortal fort étonnamment (à moins que ce ne soit Ultra Vomit ???), peine à se civiliser malgré les nombreux raffinements qui l’habitent. Et le death metal, c’est avant tout histoire de crasse et de gore. Qu’on en appelle à Lovecraft est tout naturel bien que manquant singulièrement de personnalité. Pourtant dans ce contexte c’est presque une obligation. La force de l’habitude. Expression qui pourrait certes s’appliquer aux chansons dont les riffs sont à la fois raisonnablement nombreux et avant tout réjouissants. Le mieux, c’est que le groupe les enchaîne comme à l’abattoir. Les titres défilent et ça balance la purée de manière toute aussi convaincante riff après riff. Marbrés de cette lourdeur grumeleuse palpable, délice.
Évidemment avec Dan Swanö aux manettes, le mix est une merveille d’équilibre, la basse s’affirmant avec force quand il se doit, se plaçant habilement dans un arrière-plan point trop lointain le reste du temps. La batterie étant puissante et organique, à l'image de l'ensemble. Certes, cet album n’est pas une révolution, mais est-il l’antithèse de l’originalité ? Fondamentalement non. Car il y a une patte et des idées. N’hésitant pas régulièrement à voguer sur les rives d’un death bien plus moderne, Mountains of Madness ne se refuse rien tout en ayant défini son carcan. C’est là tout le talent de cette sortie à l’horizon sagement établi mais à la réalisation, sinon surprenante, à tout le moins peu avare de ses excentricités. Alors, même le nom de Puteraeon ne fait plus rire l’amateur français, tant mieux.


Rondement mené, savamment composé, Moutains of Madness devrait s’imposer comme un mets de choix en 2025 dans le death metal en général et dans les mentions honorables du Panthéon du death suédois. Un tel degré de professionnalisme sans renier la folie du risque force le respect. Et cela relève de l'inespéré au vu des avis passés sur le groupe chez Les Eternels.





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