19907

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 03 juillet 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Will "Arkain" Byler
(chant+guitare+basse)

-Evan "Melmoth" Moore
(chant+claviers+batterie)

TRACKLIST

1) What Lies Veiled
2) Heavenward
3) Consecrating Luminous Conflicts
4) Ghostly Retrogade I
5) Clandestine Haunt
6) Ghostly Retrograde II
7) Formless Ruin of Oblivion

DISCOGRAPHIE


Hexrot - Formless Ruin of Oblivion



Encore des petits nouveaux. Seulement accompagnés d’un EP initial, les Américains de Hexrot veulent se faire une place au soleil avec leur première offrande au monde. Ce faisant, ils ne choisissent pas la route du succès planétaire rapide en optant pour un death prog teinté d’avant-garde ignorant globalement les mélodies pour les dissonances. Jeunes fous ou visionnaires (futurement) incompris ?

Dites donc, ça ne commencerait pas comme du « Symbolic » cette affaire ? Oui ok, mais un Symbolic au son plus crade, à l’opulence des mélodies moins vaste. De toute manière, les premières dissonances apparaissant rapidement, la confusion ne sera qu’éphémèrement de mise. En fait Hexrot empiète plus sur les plates-bandes d’un Diskord ou d’un Cryptic Shift, voire d’un Gorguts, ou poussant carrément jusqu’aux tarés de Ad Nauseam en moins excessifs, que des hérauts originels qui donnèrent ses lettres de noblesse au genre. Oui Formless Ruin of Oblivion est exigeant. Si les dissonances ne vous mettent pas au tapis, les enchaînements abscons le feront. Et si eux-mêmes ne le font pas, alors les passages ambients vous mettront à genoux. Pourtant, Hexrot n’est pas mal intentionné, il sait cajoler, caresser dans le sens du poil. Pour témoin les douceurs de la chanson-titre, pavé luminescent de quinze minutes apparemment conçu comme une fatalité version Mortal Kombat. Cependant ce qui l’emporte, c’est bien cette sensation d’abstraction perpétuelle qui émane d’une musique paradoxalement très organique dans sa présentation.
Tant les cordes que les peaux sonnent admirablement naturelles et d'une promesse confortablement chaude. Se faisant, l’enveloppe sonore crée un cocon rassurant, proche de nos sens. Et à l’opposé des turpitudes d’une musique qui semble peu apprécier le concept même de riff (rassurez-vous, il y en a bel et bien, mais ceux-ci sont malaxés, tordus, étendus, triturés dans tous les sens). L’association ambivalente des deux donne naissance à un tout fort agréable porté par des chants étonnamment growlés, étonnamment death, étonnamment bons. Car nos deux énergumènes aux manettes ont un talent : celui de composer. Loin de naviguer à vue, proposant de-ci de-là des notes plaquées au hasard, les deux maîtres à penser semblent bien au contraire savoir parfaitement où aller et quels chemins emprunter pour arriver à destination. Frugalité des options dans un monde de possibilités en apparence infinies. Là réside une grande partie du talent du duo, capable en dix secondes de souder le calme de la mélopée douce à l’explosion blastée puis aux arpèges grésillants.


Le postulat d’une musique peu accessible demeure, pour autant Hexrot sait créer la forme qui accroche et donne envie de continuer. De compositions peu digestes, le groupe parvient à élaborer des cavalcades intrigantes, et finalement emballantes. Un superbe premier essai, transformé.





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