19910

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 10 juillet 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Lord Bauglir
(chant+guitare+claviers+programmation)

-Griss
(chant+guitare)

Ont participé à l'enregistrement :

-Imago Latens
(chant)

-Nathaniel Williams
(voix sur 1)

-Josh Coulston
(voix sur 3)

-Kristian de Carvalho
(voix sur 3)

-Tomas Brandoni
(guitare sur 2)

TRACKLIST

1) The Rise of Númenor
2) The Inevitable Truths of Time
3) Defying the Doom of Men
4) The Downfall

DISCOGRAPHIE

Akallabêth (2025)

Anfauglir - Akallabêth
(2025) - black metal très symphonique - Label : Debemur Morti Productions



Une énième resucée de Tolkien. Ouais, la phrase fait pas rêver. Il faut bien reconnaître que le metal a cette fâcheuse tendance à s’accrocher à ses thèmes de prédilection et à ne jamais les lâcher. Certes, chaque genre musical a ses obsessions, mais dans notre cas - Tolkien, donc - on peut au moins se réjouir qu’ils aient épargné Le Seigneur des Anneaux, l’œuvre maîtresse. C’est déjà ça. Cela dit, côté originalité, on repassera. Je suis certain qu’ils ont une érudition hors du commun appuyée de recherches drastiques admirables mais disons que ça mérite un petit un sur dix. Alors écoutons plutôt leur musique, voulez-vous.

Dimmu Borgir ? Athanor ? J’ajouterais à cela une pointe de Arstidir Lifsins pour la colossalité de l’œuvre, pourquoi pas un saupoudrage de Rotting Christ lors de certaines ambiances plus méditerranéennes ? Et puis. Mirez. 20:22 + 17:23 + 21:54 + 11:58 = 1:11:39 (la somme n’est pas juste, mon lecteur numérique doit compter des secondes de transitions entre les chansons, sacripant). Oui, ce sont bien des heures, minutes, secondes que vous voyez, les yeux effarés, perdu de l’habitude des albums mastodontes, la tendance actuelle se situant plutôt dans les quarante-cinquante minutes pour aller rarement taquiner l’heure, et qui pourtant ne paraissent pas aussi imposantes – signe encourageant des écoutes à venir. Les Américains d'Anfauglir n’en ont cure, ils ont des choses à dire, car ils sont de retour après un hiatus de quatorze ans, doublant cette assertion par la sortie d’une nouveauté pour la première fois en dix-sept. Alors ils tartinent, font feu de tout bois, ne reculent devant aucune barrière et laissent libre cours à leur imagination, qu’ils ont donc fertile pour arriver à accumuler autant de musique.
D’autant que s’il ne s’agit absolument pas d’une tribune pour quoique ce soit de barré, prog ou technique, la richesse des orchestrations, clairement le point central de cet Akallabêth, tout autant que la diversité des rythmes octroient une ampleur intéressante à cet ensemble bigarré. Les instruments symphoniques, par leur primauté, ils sont à la base des compositions et non les riffs, et cela s’entend, occupent l’espace sonore en majesté sans jamais rendre vraiment le brillant du devant de la scène à l’aspect purement metal du groupe. Dès lors il faut vraiment concevoir Akallabêth comme une pièce plus qu’un album stricto sensu, de ces sorties dont la vocation est d’assouvir toutes les pulsions symphoniques de son auteur dont la passion pour la musique classique transparaît de tous les instants. Basé sur ce postulat, Akallabêth remplit son office, faisant montre d’une vraie capacité à embarquer son auditorat dans les envolées lyriques, parvenant également à masquer la faiblesse des parties metal – ce qui dès lors fait se poser la question, brûlante : mais à qui s’adresse cet album ? - dont on en viendrait à penser qu’elles sont accessoires, et presque l’excuse pour faire le lien entre nous métalleux et la musique classique.


Trouverez-vous là suffisamment d’arguments pour plonger dans une aventure qui, à défaut d’être totalement exigeante – chose étonnante de prime abord mais bien compensé par l’emphase des compositions - demeure un long cheminement par vents et marées ? Mesurez votre attachement absolu à la présence de riffs ou d’une batterie forte, chose qu’elle n’est pas, se contentant d’être une boîte à rythme correctement programmée, mais sans aucun coffre.





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